C’est un tournant majeur dans l’un des dossiers les plus explosifs de ces dernières années. Alors que Mamy Ravatomanga, a été placé en état d’arrestation vendredi 24 octobre 2025 par la Commission des crimes financiers (la FCC) à l’île Maurice, la Chambre de saisie et de confiscation des avoirs de la Cour suprême a ordonné, dans un jugement rendu le 12 novembre 2025, le gel total des comptes bancaires de homme d’affaires, poursuivi pour blanchiment de capitaux.
Cette décision marque l’acte judiciaire le plus ferme pris jusqu’ici contre celui que beaucoup présentent comme l’un des hommes les plus influents du pays, longtemps soupçonné de trafic d’influence et de liens privilégiés avec l’ancien régime.
Le document juridique, émanant du Pôle Anti-Corruption (PAC) d’Antananarivo, détaille avec une précision rare la liste des comptes concernés. Le tribunal ordonne la saisie de tous les biens immobiliers de Ravatomanga et le blocage d’une vingtaine de comptes répartis entre plusieurs institutions financières : BMOI, SBM, BNI, ABM et BRED. Dépôts de garantie, comptes d’épargne, comptes courants et dépôts à terme : aucune catégorie n’a échappé à la mesure. Le tout est enregistré comme un gel formel, confié à l’Agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI), chargée d’exécuter la décision.
Ce jugement, rendu en Chambre du Conseil, survient alors que l’homme d’affaires se trouve déjà en difficulté à l’étranger. À l’île Maurice, il est mis en cause dans une vaste affaire de blanchiment d’argent, un dossier qui a attiré l’attention du public et des autorités régionales. Le cumul des procédures, à Maurice et à Madagascar, place désormais Ravatomanga au cœur de l’un des plus importants scandales politico-financiers de l’espace indianocéanique.
Dans son ordonnance, la justice malgache déclare la requête du Doyen des juges d’instruction « recevable et fondée ». Elle retient également les dispositions de la loi n°2016-021 sur la confiscation des avoirs illicites, base légale de l’opération. Le procureur de la République, quant à lui, a appuyé la démarche par un réquisitoire ferme.
Le gel des avoirs d’une personnalité aussi influente, longtemps considérée intouchable, constitue un précédent inédit. Reste à savoir si cette décision ouvrira la voie à d’autres actions similaires, dans un pays où la lutte contre la corruption et les réseaux d’influence demeure un enjeu central du renouveau politique.
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Vos commentaires
Salama djiaby
Champagne !
je vois d’ ici le ravatomangabashing ânonné par l"accoutumée spécialiste de service (oreilles chastes oblige) nous demander des preuves, sachant que la FCC comme la HCC ont comme spécialité d’ accuser sans preuves ...
Et alors isandra vous ne volez plus au secours des causes désespérées si ce n’ est indéfendables ?
Vous nous aviez pourtant habitué à nous la jouer dukon moretti mention on ne peut mieux faire ...
J’ attend avec impatience la même démonstration si ce n’ est détermination à l’ encontre des 2 autres compères pieds nickelés pour compléter le triptyque !
What’s happen ???
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Son retour à Madagascar , si retour il y a ? a de fortes chances de ne pas être aussi fastueux que cet individu a été habitué à mener ...
Comme quoi : la justice a ses raisons que la raison en plus de défier se complait souvent à ignorer et ce n’ est pas une question d’ éducation moins encore d’ intelligence !
isn’t isandra ? comme quoi il y a des leçons qui s’ imposent gentiment et malgré vous quand l’ obstination campe dans le déni ...
« Le blanchiment d’argent consiste à dissimuler l’origine de fonds obtenus illégalement afin qu’ils paraissent être issus de sources légitimes. »
La résolution d’affaires liées au blanchiment d’argent n’est possible qu’en enquêtant sur l’infraction initiale grâce à laquelle les fonds ont été obtenus. Les enquêtes financières visent donc à identifier l’origine, les mouvements et la localisation de ces fonds et à confondre les réseaux impliqués. Les avoirs obtenus illégalement peuvent alors être gelés ou confisqués et les auteurs de l’infraction initiale et du blanchiment d’argent poursuivis."
Ces avoirs de Mamy R sont ils tous illégalement obtenus ? Et quelles sont les infractions initiales grâce aux quelles ces fonds été obtenus ?
N’oubliez pas qu’il a plusieurs sociétés à Madagascar, lesquelles font vivre plusieurs milliers d’employés et des sources de revenus légales très conséquentes.
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