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Editorial

Judicieux ou pas…

mardi 23 octobre 2007 | RAW

Une partie de l’opposition a fini par rejoindre la ligne du boycott des élections adoptée par l’opposition radicale au régime. C’est un grand pas, susurre-t-on, dans le camp des pro-Albert Zafy et du Comité de Réconciliation nationale (CRN). Mais la question qui se pose est dans quelle mesure les justifications ou motifs de cette attitude peuvent-elles conduire à une réelle jonction ou une même perception de la chose politique et de la politique à conduire ?

En effet, si le CRN a depuis toujours fait la sourde oreille et observé le refus aux appels des urnes depuis 2002, ceux qui se déclarent faisant partie de l’opposition ont par contre admis qu’il n’y a aucune voie possible pour se faire entendre, se faire connaître, entretenir sa clientèle politique ; c’est de participer aux élections. Et puis, ils sont convaincus que l’unique voie pour accéder au pouvoir passe par les urnes et non plus la rue. Que peuvent-ils alors espérer en épousant cette stratégie du boycott et en se rapprochant de la ligne raide des tenants de la Réconciliation nationale ?

Considérant l’actualité politique de ces dernières semaines, on peut noter les interrogations des Européens, notamment de la Commission européenne sur les questions de procédures relatives au Code électoral et aux élections. Le bulletin unique et la commission électorale indépendante ont été évoqués. Parallèlement, les appréciations d’une partie de la société civile se font plus pointues et plus pressantes. Ces deux actions surgissent surtout au moment où le pays se penche sur les négociations dans le cadre de l’Accord de Partenariat économique avec l’Union européenne qui, dans l’Accord de Cotonou, insiste sur le dialogue politique. En d’autres termes, l’Etat malgache travaillerait depuis un certain temps, sous pression tant nationale qu’internationale. Le Madagascar Action Plan a besoin de financements.

Dès lors, la chance de réussite de cette aile de l’opposition est accrue car le régime est dans une position telle qu’il peut fléchir sur certains aspects.

Toujours est-il que judicieuse ou maladroite, cette stratégie de cette opposition apparaît comme la suite logique des événements écoulés depuis le début de l’année. La politique de regroupement des formations politiques initiée pour faire face aux législatives doit être poursuivie pour éclairer le paysage politique. Il faut parfaire cette entreprise d’autant qu’en face les offensives sont tous azimuts. Bien que les « oppositions » ne soient pas encore préhensibles que par rapport au régime en place, on louera les tentatives d’organisation et de rationnalisation de cette aile de l’opposition conduite par Herizo Razafimahaleo, Pierre Houlder, Marson Evariste, Beza Seramila, Maurice Beranto...ou encore Pierre Andrianantenaina.

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