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Jirama : Gestion opaque, décision confuse

lundi 16 janvier 2017 | Yvan Andriamanga

La Jirama est sans aucun doute la star incontestable de Madagascar : on ne parle que de la Jirama que ce soit dans les réseaux sociaux, au marché, dans les transports publics, dans les foyers, dans les réunions de famille…. Il n’y a que pour la Jirama, son délestage associé avec la hausse de facture en plus. La capitale peut s’estimer « heureuse » car le délestage ne dure que « deux heures » ou un peu plus ces derniers jours tandis que dans beaucoup de régions, cela dure des jours dès fois. Le minimum étant de 8 heures. Et tandis que les usagers vivent le martyr et que l’économie fait une chute libre, aucun haut responsable -si prompt à parader devant les caméras et les micros pour vanter les zavabita du HVM, ne pipe mot sur la question.

Dernière information de la Jirama : cette compagnie nationale vient d’annuler l’appel d’offres portant fourniture de 161 534 m3 de fuel oil pour groupes électrogènes lancé en date du 22 décembre 2016. Et d’un côté, la direction générale de la Jirama annonce sans rire qu’elle a besoin de 900 milliards d’ariary pour mettre fin au délestage. Tous les abonnés sont perdus dans les micmacs de la Jirama. D’un côté, quand elle a lancé cet appel d’offre il y a moins d’un mois, il devrait bien y avoir des procédures à respecter, des décisions et réunions en haut lieu. Mais on n’achète pas plus de 160 000 m3 de fuel oil sur un coup de tête. Mais quand on annule l’appel d’offres moins d’un mois après c’est que les conditions ne sont pas réunies. D’autant que Madagascar Oil affirme pouvoir fournir à la Jirama ce qu’il lui faut en terme d’huile lourde et que les machines de la Jirama sont compatibles. Ce que réfute le Président du Conseil d’administration de la Jirama.

D’un autre côté, le ministre des Finances Gervais Rakotoarimanana affirme que la subvention de la Jirama ne dépassera plus les 300 milliards d’Ariary alors que la direction générale réclame le triple. Cette histoire de subvention de la Jirama figure dans les fameuses conditionnalités des bailleurs de fonds. Le ministre des Finances a également mentionné les pertes inexpliquées de la Jirama. Mais curieusement jusqu’ici aucune enquête n’a été menée, de même les fameux audits exigés depuis l’accession au pouvoir de ce « régime démocratiquement élu » comme il s’autoproclame, n’ont jamais été rendu public, évidemment si ces audits ont vraiment eu lieu. Aucune sanction, aucune enquête, aucune tête qui tombe…. Et la Jirama tombe en faillite toute seule, et l’économie avec.

8 commentaires

Vos commentaires

  • 16 janvier 2017 à 09:49 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    Assalaamo alaikoum.

    La Jirama est une société d’état donc elle est tributaire de la politique économique de l’état d’un pas en avant et deux pas en arrière.

  • 16 janvier 2017 à 11:33 | olivier2 (#9829)

    « on ne parle que de la Jirama »..

    Forcément Yvan..A force d’allumer le groupe électrogène et de se laver avec du sable, on ne peut QUE parler de la JIRAMA !

    « Aucune sanction, aucune enquête, aucune tête qui tombe…. Et la Jirama tombe en faillite toute seule, et l’économie avec. »

    Yvan, croyez vous que la SEULE Jirama soit concernée par votre affirmation - par ailleurs excellente ?

    Les chevaliers de NyladémocrassyMalagasy ne manqueront pas de dire aux bailleurs de « balayer devant leur propre porte »...pendant ce temps...pas d’électricité, pas d’eau, une économie au ralentie - pour ce qu’il en reste - ET CERISE SUR LE GATEAU : explosion du prix des loyers en ville ( doublement)..

    Par quel grand mystère toutes ses maisons à louer auraient elles vue leur loyer doubler en 3 ans ??

    BOLABOLA VAZAH...BOLABOLA..

     :)

  • 16 janvier 2017 à 11:51 | vazaha84 (#9187)

    Il est vrai que ce problême est de plus en plus dramatique mais comment se fait-il que Madagascar Oil proposant d’utiliser de l’huile lourde compatible avec les groupes électrogènes ne soit pas retenue !!On dit que le Président de la Jirama réfute cet argument mais quelle est la compétence de ce monsieur si non d’en ’avoir été « nommé » président..Il est vrai que l’huile lourde ne peut être utilisée dans les véhicules privés ou revendue aux copains-coquins...Mais l’état ayant son mot à dire dans la gestion de la Jirama doit être tenue pour responsable de cet état de fait tant qu’il ne sanctionne pas les hauts responsables de cet organisme...

    • 16 janvier 2017 à 14:08 | Gérard (#7761) répond à vazaha84

      Tout est dit là, chez vazaha84

      l’huile lourde, ça va pas dans les 4X4 et cela ne génère peut être pas les commissions habituelles
      bien sûr que « l’état » devrait y mettre un coup d’arrêt !

      mais comme tout possesseur d’une parcelle d’autorité de l’état ne pense qu’à monayer son brin de pouvoir, tout le monde sait que tout le monde est corrompu, et se tient par la barbichette......

      je me répète, mais tout le monde vole ici, sauf les avions.....

      le gros vole gros,le petit vole moins gros, si vous doutez encore lisez ceci :

      http://www.ferdi.fr/sites/www.ferdi.fr/files/publication/fichiers/rapport_caps_enquetes_dentreprise_web.pdf

  • 16 janvier 2017 à 11:59 | tanguy37 (#7699)

    ET !!!!comme d’hab.personne pour donner un grand coup de balai dans cette ecurie ?
    avez vous essayé les chinois ?

  • 16 janvier 2017 à 12:10 | olivier2 (#9829)

    @ Vazah84

    C’est la raison pour laquelle il faut PRIVATISER à tour de bras...n’en déplaise aux philosophes et autres nostaliques du communisme tropical..

    Bon je vous rassure, si même le libéral Ra8 ne l’a pas fait, je doute que cela arrive ..

    Donc creusez un puit, achetez des bougies et un panneau solaire...
    ++

  • 16 janvier 2017 à 16:12 | GADSDEN_FLAGIVANDRY (#8661)

    c’est quand qu’ils coulent ? ça commence à être long là !

  • 18 janvier 2017 à 08:15 | râleur (#3702)

    La Jirama (dont tous les malgaches) est l’otage des requins qui veulent pousser à sa privatisations.
    Parmi les requins :
    - le FMI/banque mondiale, bras armé du libéralisme et qui ne jure que par le secteur privé
    - des politiques qui se sont succédés, et qui font des recettes de la Jirama un annexe du Trésor Public (on pompe du cash pour des billets d’avion ou des per diem)
    - de quelques investisseurs privés de Madagascar (on les connaît tous) qui ne demandent qu’à mettre la main sur la Jirama, pour une poignée d’ariary, comme cela a été fait avec les télecoms et les hydrocarbures

    A partir de là, a seule solution c’est de se débarrasser de tous ces requins. Vaste programme

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