Le symposium du 7 mars dernier au centre ARRUPE Ekar Faravohitra a porté sur les 50 années de souvenir (1958-2008) du pape Jean XXIII . De plus, il a permis de savoir plus sur ses influences dans la transformation du monde. L’événement a été présidé par des personnalités de l’Etat comme Patrick Ramiaramanana, ministre de la Culture, des Sports et loisir, de Andry Rajoelina, maire de la capitale ou de Jacques Sylla, président de l’assemblée. Quant aux hommes d’église, signalons l’intervention du nonce apostolique Augusto Kassuja.
A la mort de Pie XII en octobre 1958, beaucoup de changements accompagnaient le pontificat de Jean XXIII, son successeur. « Ce pape a fait beaucoup pour le changement en Afrique avec la formation des républiques ou particulièrement à Madagascar qui coincidait avec la proclamation de l’autonomie du pays. Il militait toujours pour la paix mondiale et insistait sur les responsablités du clergé local pour combattre l’inculturation. Cela s’inscrit dans son encyclique de novembre 1959 », a dit M. J.Sylla, le président de l’assemblée nationale. Pourtant, précisons que le bienheureux Jean XIII (béatifié en 2000) était issu d’une famille de paysans de Sotto il Monte. Il s’agit d’un personnage humble et fidèle à la loi de l’évangile. « L’humilité est la première vertu chrétienne, celle sans laquelle les autres languissent », fut l’un de ses slogans. Quant au Nonce apostolique, il a préféré pour sa part parler de la qualité de défenseur de la paix de Pie XII, son prédécesseur. Beaucoup de choses rapprochaient donc les deux hommes. Ce dernier fut un homme fin, pacifique et il a dit souvent qu’il n’y a pas de paix sans justice. Pie 12 fut surtout un diplomate qui menait la négociation entre les peuples concernés . Il aurait voulu que la première guerre n’ait pas été déclenchée.
Bref, peut-être bien que si les habitants de la planète disposaient d’un bagage culturel et spirituel suffisant, les efforts de paix de ces deux papes qui se sont succédés ne seraient pas vains...
