L’insécurité frappe aussi maintenant la race canine. Les chiens de race se font descendre par empoisonnement dans la banlieue sud et maintenant dans la capitale même. Le mode opératoire des assaillants reste le même : ils jettent un appât, les chiens tombent dans le piège et succombent quelques minutes après avoir avalé le poison. Ils opèrent aussi la nuit noire. Curieusement, quelques uns des propriétaires constatent que les malfaiteurs ne dérobent que de menus objets ou des gadgets d’enfants. Du côté des autorités et des vétérinaires, aucune information de disponible. Pas d’ouverture d’enquête ni informations rassurantes. Ils laissent mourir les bêtes. Aujourd’hui, près de cent cinquante molosses ont été tuées de cette manière ignoble après deux mois de tueries incessantes. Jusqu’où iront les « assassins de chiens ? »
Collimateur
Cette insécurité canine reste également un révélateur du fait que le Malgache appelle « tsy kely làlana ny ratsy ». Dans le passé, le bureau municipal d’hygiène menait des opérations ou des campagnes d’élimination des chiens errants. Vecteur par excellence de la rage, de puces, ou d’autres maladies insoupçonnées, le canin baladeur a été pourchassé par une brigade spécialisée armée de fusils de chasses et de poisons ad hoc à la nuit tombée. Généralement, les victimes se recrutent chez la race locale ou « alika gasy ». Actuellement, ce genre de représailles n’existe plus. Par contre, comme on l’a vu, les chiens « vahiny » se trouvent dans le collimateur d’une nouvelle race de meurtriers. Laissant un peu de répit aux « locaux » qui, eux, se disputent les bacs à ordures de la commune aux hères de la ville. Pour ainsi dire que ni les uns ni les autres ne sont pas encore sortis de l’auberge.