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Opinions

Grève des magistrats de toute l’île

Incompréhensible

lundi 12 décembre 2011 | Bill

Les suites de l’affaire de la révolte policière à Toliara qui s’est terminée par la mort du Premier substitut sont difficilement compréhensibles. Les circonstances qui entourent et qui ont provoqué la mort de ce magistrat dans l’exercice de ses fonctions sont les sources de la levée de boucliers du syndicat des magistrats qui menacent alors de priver les justiciables de leur droit. La ministre de la Justice, Christine Razanamahasoa est à Toliara. Le ministre de la Police y était au moment des faits.

Loin de nous l’idée de mépriser le malheur qui est tombé sur la famille du magistrat Michel Rahavana ou de méconnaître le coup porté à la corporation des juges, mais une grève générale illimitée des magistrats dans toute l’île est excessive. Le syndicat des magistrats de Madagascar a parlé ce vendredi soir du 9 décembre de fermeture totale de tous les tribunaux jusqu’à ce que les responsables locaux soient sanctionnés et mutés et que le ministre de la Police soit remplacé. Le justiciable d’Arivonimamo dont le procès pour affaire foncière devrait être résolu ce jour, ne comprendrait pas pourquoi il doit supporter et souffrir des réactions intempestives des entités impliquées dans une affaire qui s’est passée à combien de centaines de kilomètres de chez lui ?

À moins que, – et c’est peut-être le cas –, le mal ou le conflit latent entre le juge et ses auxiliaires soit généralisé ; il n’est pas rare en effet d’entendre des accusations réciproques de corruption entre l’officier de police judiciaire (OPJ) et le juge. Des « dahalo » ou autres grands bandits, remis par les forces de l’ordre au Parquet, sont libérés par les juges à coup de pots de vin dit-on ; de même de grands bandits recherchés par la Justice, par le juge, échapperaient aux filets des forces de l’ordre à coup de bakchich. En tout cas, la mise en œuvre des « dina » dans certaines parties de l’île a remis ou encouragé ce conflit ou cette divergence de vue entre OPJ et juge. La confiance du justiciable aux juges et aux forces de l’ordre s’effrite de plus en plus ; elle est en train de partir rapidement en lambeaux. Des décisions de justice ne sont pas appliquées par ceux en qui la Justice a confié la tâche. Pa contre certains verdicts sont appliqués sans état d’âme ; la preuve, le président de la HAT a fini par suspendre l’application de ces décisions de justice pour cause humanitaire.

Qu’est-ce à dire ? car apparemment le justiciable est en train de croire et d’être conforté dans sa perception et dans son imaginaire qu’il y a deux poids et deux mesures.

3 commentaires

Vos commentaires

  • 12 décembre 2011 à 08:52 | joba (#1217)

    Est-ce normal d’avoir un ministère de la police, un ministère de la gendarmerie, un ministère de la défense et il a fallu de peu pour qu’on ait eu droit à un ministre des gardes pénitenciers ? Le contribuable n’a qu’à payer même si on ne lui rend aucun service.
    Juste pour illustration, en descendant du mausolée vers Ankorahotra et que si jamais une voiture sort du CIS, on vous demande de vous arrêter immédiatement quelque soit votre allure pour permettre au gugusse en 4x4 de passer, c’est quand même un de leurs privilèges.

    • 12 décembre 2011 à 11:20 | Maxim (#5960) répond à joba

      Tsy tenenina intsony ny fandaminana atao ny polisy eto anosy @ fotoana fivorian’ny CST @ fotoana firavan’ny mpianatra. Ny fiara foana no hitsofana kiririoka handeha, tsy mijery intsony reo mpianatra kely hiampita arabe. Tena mampalahelo e, ny fiara ndry zareo CST sns.. io eny afovoan’ny arabe no mijanona.

  • 12 décembre 2011 à 09:34 | El_pacha (#5090)

    Des flics ou des magistrats Malgaches, je ne sais pas lesquels sont les plus corrompus ?

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