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Politique

Andrianjaka Rajaonah

« Il faut une politique de souveraineté nationale »

lundi 18 juin 2007

« Gouverner c’est prévoir » fait remarquer Andrianjaka Rajaonah. Et il ajoute : « mais apparemment, le président Ravalomanana n’a rien prévu ».

Réagissant par rapport aux derniers déplacements du chef de l’Etat à Taolanaro, ce président de l’association « Otrikafo » rappelle que la privatisation de la société nationale Solima a été achevée et finalisée sous ce régime. Beaucoup de promesses ont accompagné ces privatisations mais les agents déflattés sont là pour démontrer l’échec de notre privatisation explique-t-il. En fait, fit-il comprendre, seules les sociétés qui ont repris les divers lots en ont tiré des bénéfices. Il en est de même du réseau national nord des lignes de chemin de fer confié à Madarail.

Vers la re-nationalisation

Et Andrianjaka Rajaonah souligne que finalement, Marc Ravalomanana a bâti son régime quand il parle de fondation lors du premier mandat, sur la vente du pays aux étrangers. Et il continue cette politique déclare-t-il quand il est toujours à la quête de financement étranger. De l’avis de cet opposant atypique, il faut que les industries ou les secteurs stratégiques tel le carburant, l’eau et l’électricité, les infrastructures de communication comme les chemins de fer demeurent la propriété de l’Etat. Si besoin est, pourquoi ne pas les re-nationaliser ? soutient-il.

Fidèle à son idéologie, Andrianjaka Rajaonah remet de nouveau sur le tapis, la possibilité d’une « création monétaire » pour sortir le pays du marasme économique et de la pauvreté. Il insiste : « il n’est pas nécessaire de quémander auprès des bailleurs de fonds et des pays soit-disant amis. Il suffit de mettre en oeuvre de grands projets de développement et créer l’équivalent monétaire de ces grands travaux pour les financer. C’est ce que font les Etats-Unis et la Chine », indique-t-il.

Ceci dit, Andrianjaka Rajaonah suggère une politique de souveraineté nationale qui accorde un intérêt particulier aux entreprises nationales pour qu’elles puissent soutenir l’économie nationale et cette création monétaire. D’ailleurs, note-t-il, qu’arrivera-t-il si demain le cours des devises étrangères monte en flèche ?

Bref, notre homme ne croit pas que le président Ravalomanana puisse sortir le pays de la pauvreté car il est pris dans l’engrenage des pays riches étrangers.

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