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Editorial

Identité et acculturation politique malgache : réflexions

jeudi 1er avril 2010 | Lalatiana Pitchboule

Ci-après quelques modestes réflexions sur la prétendue inculture politique des malgaches et les difficultés de nos systèmes politiques… Le débat est ouvert.

À l’aune de la crise politique qui touche Madagascar depuis un an et à l’examen des difficultés de mise en place d’un système politique stable dans notre pays en voie de sous-développement, se pose la question de la citoyenneté. Ce paradigme de la citoyenneté se définit lui-même sur des enjeux de responsabilité de l’individu vis-à-vis de la collectivité nationale. Responsabilité des dirigeants politiques, mais aussi responsabilité de chacun des acteurs d’une société qui devraient bâtir ensemble l’avenir de leur nation.

C’est bien la défaillance de cette responsabilité vis-à-vis du collectif qui caractériserait les problèmes de gouvernance, les comportements prédateurs, l’incivilité des comportements, les sentiments d’impunité, tous éléments ferments de l’instabilité politique.

Nous posons une hypothèse : il s’agirait là d’une forme de désobéissance à la loi fondamentale, à savoir la constitution qui définit, d’une part, les principes d’un cadre de référence général, d’autre part, les dispositions de fonctionnement des institutions et, enfin, les modalités de représentation des citoyens.

C’est sur cette hypothèse de la désobéissance à la loi fondamentale, que la question de l’acceptation de la loi et de l’identification à la loi se poserait : « comment respecter ni même accepter un système défini sur des valeurs dans lesquelles, moi citoyen, JE ne me reconnais pas ? »

Les termes du problème de la politique malgache sont énoncés : identité, valeurs, collectivité nationale, collectif… sur lesquels on peut énoncer certains postulats.

Postulat 1 :

Cette désobéissance à la loi est symptomatique du rejet d’un système dans lequel :
1) le citoyen ne se reconnaît pas en termes de responsabilité vis-à-vis de la collectivité nationale
2) doute de sa représentativité et ne sent pas entendu.

Perdant toute confiance dans le système, il ne peut se projeter dans l’avenir. « Comment puis-je participer à un projet collectif national quand je ne peux me reconnaître acteur de ce projet collectif ? »

Postulat 2 :

Ce rejet serait dû à une discordance patente entre, d’un coté, un droit et des institutions strictement héritées de la colonisation (issus d’us et coutumes occidentales) et, d’un autre coté, une culture, un droit et des organisations sociales traditionnelles. L’acculturation (au sens de modèle étranger calqué depuis l’extérieur) dont souffrent nos systèmes politique, juridique, institutionnel, administratif sape l’installation d’un système pérenne, approuvé et DÉFENDU par tous les citoyens de la nation malgache.

Postulat 3 :

Alors même que les valeurs traditionnelles prônent la prépondérance du collectif et du consensus, les évènements de 2009 (« le pouvoir appartient à la rue … le consensus n’est pas possible ») reflétaient un rejet des ces valeurs ancestrales de consensus. Les hommes politiques actuels devraient prendre conscience que la rupture qu’ils vivent avec le peuple quant à ces valeurs sera irrémédiable.

On constate une dichotomie caractérisée entre, d’une part, une culture démocratique occidentale fondée sur l’individualisation et son système démocratique où la majorité l’emporte sur la minorité et, d’autre part, une culture et des valeurs traditionnelles malgaches traditionnelles fondées sur le consensus social (fihavanana et teny iarana) et l’intégration. Ce système majoritaire serait vu chez le malgache comme profondément frustrant.

Il y a là une forme de rupture entre deux pans de la société malgache : entre les anciens (attachés aux structures et valeurs traditionnelles) et les modernes (éduqués ou aliénés sur un modèle et des valeurs occidentales). Même si ces « modernes » restent toutefois profondément attachés à leur identité, écho d’un inconscient collectif extrêmement fort.

En fait, le passage à la modernité ne s’est pas fait avec « l’accompagnement au changement » qu’il aurait été nécessaire d’opérer. Les revendications identitaires brutales de 72 et 75 en témoignent.

En zones urbaines en particulier, cette modernité qui a mis en avant des enjeux d’image de l’individu, de respect du succès et de la réussite à tout prix, a aliéné les valeurs originelles perverties par l’image de modèles inaccessibles et inadéquats.

L’acceptation de la modernité devrait établir un juste équilibre entre cette valorisation de l’individu, de sa capacité d’initiative et de son mérite tout en préservant la cohésion du groupe social fondée sur des valeurs traditionnelles d’intérêt collectif.

Postulat 4 :

L’absurdité s’avère encore plus grande quand les institutions mises en place ne visent qu’à définir les mécanismes d’acquisition et de contrôle du pouvoir et non pas les mécanismes assurant la représentativité des individus. Les échos que l’on a des idées d’une nouvelle Constitution ne diffèrent pas : les enjeux affichés sont « comment mettre en place des contre pouvoirs ». Absurdité… Les enjeux devraient être « comment assurer une réelle représentativité ? ». Les contre pouvoirs seraient alors naturels.

En zones rurales en particulier, la représentativité des individus n’est pas garantie dans ces institutions et administrations héritées d’un système à vocation fortement centralisée.

L’instabilité politique a empêché la mise en place des structures, organisations d’une décentralisation ad hoc, seule capable de, justement, stabiliser politiquement le pays en définissant des niveaux de décision et d’exécution plus proches des individus en leur rendant la parole au regard des structures sociales effectives. Les errements successifs de la décentralisation, en termes de mise en place depuis 1960, attestent de la difficulté à bâtir de manière stable un système où les principes de subsidiarité (responsabilité et reconnaissance de la compétence à chaque niveau) seraient fermement établis.

Quitte à bâtir une nouvelle constitution, celle-ci devrait poser une fois pour toutes les principes, les institutions et modalités d’une décentralisation effective.

Postulat 5 :

Une profonde contradiction demeure. S’il peut assumer son rôle et son sens du collectif au niveau de son groupe social et de son terroir immédiat (niveau le plus bas : famille et fokonolona) , le malgache n’identifie pas son intérêt dans l’élargissement à un niveau d’organisation sociale, administrative et politique supérieur. « Je veux bien m’impliquer au niveau de mon groupe social immédiat, au niveau de mon terroir immédiat, mais pour ce qui est de la région ou de l’État, ce n’est pas mon problème. C’est le problème de ceux qui savent, de ceux qui ont l’instruction et le pouvoir ». Mais en même temps, qu’il délègue toute responsabilité au pouvoir d’en haut, il se défie profondément du gouvernement (« un fourre-tout, tous pourris »), et s’enferme dans une forme de résignation dont il ne sort que dans l’explosion sociale brutale.

Postulat 6 :

Le malgache reste profondément attaché à l’image et au rôle du ray-amandreny, sage qui soutient protège et arbitre. Le titre « zanak’i dada » qui définit les partisans fervents de Ravalomanana, en est la caractéristique qui reflète un archétype culturel qu’il est idiot de mépriser et de vouloir bannir.

Le ray-amandreny tire sa légitimité du groupe social qui le reconnaît et le désigne dans son rôle de sage et d’arbitre. Non désigné, celui qui ne s’affirme ni sage, ni arbitre capable de préserver le consensus social ne peux pas être reconnu légitime. S’avère ici une erreur politique fondamentale des différents dirigeants. Ne sera reconnu comme ray-amandreny que l’arbitre qui saura préserver le consensus et le sens de la Nation.

La question fondamentale se pose alors : comment envisager la possibilité de bâtir une nouvelle constitution et une nouvelle République, qui plus est sous l’égide d’institutions internationales étrangères, alors que les problèmes fondamentaux ne sont pas posés ? Il s’agit là de répondre à un certain nombre d’enjeux, dont ceux-ci ne sont pas les moindres :

Enjeu 1 : redonner du sens à la loi fondamentale pour que l’individu retrouve le sens de la collectivité nationale et de l’avenir.

Enjeu 2 : « tuer le père » (en l’occurrence la mère, « reny malala ») au sens psychanalytique, pour définir enfin un système ancré dans la modernité mais qui prendra en compte les valeurs et à la culture malgache.

Enjeu 3 : réconcilier les deux pans de la société sur des valeurs éthiques partagées et adossées à la modernité (le fihavanana, perverti, ne peut servir d’alibi)

Enjeu 4 : renforcer le sentiment d’appartenance à une Nation où la voix de chaque individu est représentée.

Enjeu 5 : redonner du sens, pour le citoyen, au principe de subsidiarité où le citoyen participe de la vie collective à tous les niveaux d’un Etat où chaque échelon politique sera élu et non pas désigné.

Enjeu 6 : refondre et revaloriser le rôle d’arbitre du ray-amandreny de la Nation.

C’est une réflexion de fond qui doit être faite, qui devrait répondre aux enjeux énoncés. Si elle n’est pas aboutie on ne sera encore confrontés qu’à une monstrueuse escroquerie. Les discours actuels sur une quatrième république et une nouvelle constitution, qui ne font état d’aucune sorte de projet, nous préparent à cette escroquerie. On vit une absurdité « shadokienne » : on ne sait pas où on va, mais il est urgent d’y aller.

Bien à vous tous…

Lalatiana Pitchboule

23 commentaires

Vos commentaires

  • 1er avril 2010 à 07:42 | da fily (#2745)

    Hello mister Lalatiana,

    acculturation dîtes-vous ?

    Assurément, mais généralisée à la société. Une totale inadéquation mentale qui perturbe la société, balancée entre avoir des compétences tout en gardant une indentité et chercher le socle culturel tout en évoluant de façon moderne. Souvent nous constatons qu’une partie de cet acquis de compétence a phagocyter l’identité de l’individu malagasy. La politique exacerbe cette distorsion car elle confère du pouvoir, une assise. Du reste, les candidats ne pêchent pas forcément par manque de qualifications ou de diplômes, comme certains l’assènent, mais par un vide moral, culturel et social dans leur entreprise de pouvoir publique.

    Merci d’éclairer notre lanterne, car nous sommes devenus des Diogènes errants.

  • 1er avril 2010 à 08:21 | LE VEILLEUR alias L’EVEILLEUR (#1331)

    Bravo Lalatiana. Une contribution majeure pour notre reflexion.

    Le postulat 4 et l’enjeu 5 ont retenu toute mon attention.
    J’aurais aimer lire d’autres postulats sur le fait religieux et la possibilité effective de l’alternance au pouvoir.

    Encore bravo.

    • 1er avril 2010 à 11:47 | rabri (#2507) répond à LE VEILLEUR alias L'EVEILLEUR

      Moi aussi je dis BRAVO … mais pour la compilation bibliographique. Je doute fort que sur le terrain, certains de ces postulats et enjeux puissent être vérifiés et appliqués sans connaissance précise et approfondie de la société concernée car il ne faut pas oublier que des différences énormes existent sur le plan SOCIO-CULTUREL des différentes régions malgaches.

      Une critique pour le postulat 5 : comment voulez-vous que dans l’état actuel des choses, un individu isolé, même s’il fait partie de son fokonolona et de son fokontany, même s’il est fortement impliqué dans la vie sociale et économique de ces structures, puisse avoir le courage TOUT SEUL d’assumer des responsabilités directes ou indirectes au niveau du pouvoir exécutif ?? C’est théorique et utopique !

      Les fokonolona et fokontany, dans l’histoire de la société malgache, ont été des « territoires locaux » de débats et décisions sur des problèmes locaux. C’est l’institution locale (= le village) qui s’est chargée elle-même d’appliquer les décisions débattues.

      Ce qui SERAIT intéressant pour une prochaine république, c’est de ne pas être obsédé de voir arriver dans l’exécutif tels ou tels Hommes venant de telle ou telle structure mais par exemple, c’est d’espérer L’ INSTITUTIONNALISATION par l’exécutif de l’ensemble des décisions prises au niveau local pour en faire un ensemble de mesures concrètes pour le développement national (via le développement local, j’insiste !!). Bref, la base avant les acteurs qui viendront tout naturellement !!

      Conclusion : Zoky Ratsimandrava, si vous me lisez depuis votre tombe, je reste votre fidèle admirateur !!

  • 1er avril 2010 à 08:21 | FeoIray (#341)

    revoyons nos histoires et nous allons constater que l’utilisation de ce fameux fihavanana ne nous apporté que des abus !
    la dernière ce sont les exactions des bandits dirigés pary andry rajoelina, alias tgv, avec l’association HAT !

    Que chacun soit responsable et répond à ses actes !

  • 1er avril 2010 à 09:16 | bema (#828)

    Merci à Lalatiana à ces profondes réflexions et j’ajoute très simplement que la source du problème actuel et depuis 50 ans est « Si t’es pas avec Moi, tu es contre Moi » alors pour pouvoir vivre ou survivre on est obligé de faire allégeance au pouvoir. Ceci est valable dans tous les secteurs et comme les Malgaches sont à majorité paysannes, le pouvoir exploite cette Naïveté pour rester le plus longtemps possible à leur place.Misaotra Tompoko !

  • 1er avril 2010 à 10:06 | observatrice (#2065)

    merci pour cette excellente analyse ; trouver notre véritable identité et l’adapter au monde moderne, c’est en effet l’enjeu majeur qui nous attend ;

    en effet tous les systèmes politiques importés et plaqués ont échoué, du fait même de cette méconnaissance de la société malagasy.

    fallait-il vraiment passer par le socialisme marxisant en arguant de la réciprocité de travail au niveau des fokonolona et des paysans , alors que le malgache fonctionne plutôt au « atero ka alao » qu’au mode marxiste dans lequel l’état centralise pour départager ;

    de même, le libéralisme (sauvage ? ) : système pour lequel bon nombre de nos concitoyens ne sont pas encore prêts ,

    subsidiarité, oui, quel que soit le modèle choisi, cela reste un principe fondamental qui garantit la responsabilité de l’individu à chaque niveau, du plus bas de l’échelle à la responsabilité suprême .

    nos anthropologues ont certainement encore beaucoup à faire , pour définir « le malagasy » en tant qu’individu

  • 1er avril 2010 à 10:13 | Rainivoanjo (#1030)

    C’est bien beau tous vos concepts mais l’urgence pour le malgache est déjà de pouvoir manger à sa faim, se soigner, se vêtir, envoyer ses enfants à l’école et de pouvoir vivre tranquillement avec sécurité.Vous avez parlé de : « où chaque échelon politique sera élu et non pas désigné » ; il manque une partie très importante : d’avoir à rendre des comptes, car si on attend chaque échéance électorale pour se séparer d’une personne qui a failli, on peut attendre longtemps.D’autre part, il faut mettre au même niveau la représentativité et le contre-pouvoir. Mais c’est à chaque citoyen de faire ce travail, car cela ne se décrète pas, mais encore faut-il que l’instance existe.

  • 1er avril 2010 à 10:32 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    lalatiana (P.....)

    Je limite mon intervention ce jour du premier avril 2010.

    A titre personnel,pouvez-vous m’envoyer ce « texte » très intéressant à :

    Basile RAMAHEFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

    Merci d’avance

    Cordialement (ce n’est pas un piège)

  • 1er avril 2010 à 11:00 | niry (#210)

    Les réflexions de Lalatiana sont pertinentes dans le sens où elles permettent effectivement de prendre de la hauteur, du recul face à cet folie populaire destructrice et déstructurante du microcosme tananarivien (je dis « Antananarivo », parce qu’ailleurs c’est bonnet blanc, blanc bonnet). L’exemple des Shadoks dont on se moque derrière son téléviseur est criant de vérité. Ce n’est pas un scoop de dire que toute la société et mentalité tananariviennes se déstructure à vitesse grand V (aucune allusion politique, svp).

    Le constat étant posé. Sans paraphraser Lalatiana : « Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? On se la joue OK Corral ? » On tue tous les extrémistes de tous bords et on refonde tout ? ou bien on se contente de rabibocher pour la énième fois avec ce qu’on a ?

  • 1er avril 2010 à 11:49 | Citoyenne Malgache (#599)

    Dans notre culture du ray aman-dreny, les malgaches (ruraux) témoignent grand respect à la fois aux autorités traditionnelles, aux élus, aux autorités administratives et même aux services techniques locaux.

    Les « lois » traditionnelles sont parfois plus suivies que celles de l’Etat. Il apparait même que certaines dispositions qui devraient être (ou qui sont déjà) dans la loi doivent parfois faire l’objet d’un dina pour pouvoir être respectées.

    Pourquoi ? Est-ce que c’est parce que les dina sont décidés et appliqués collectivement, ou plutôt est-ce par manque de confiance aux instances administratives ? Quand on voit en effet qu’un voleur arrêté aujourd’hui est relâché le lendemain, il y a de quoi se dire que l’Etat, ça vaut des clous.

  • 1er avril 2010 à 12:21 | saina gasy dadabe (#4061)

    chére madame,

    Nous avons aimablement plaisanté, l’équipe des joyeux mousquetaires, de la « Tribune », pour leur coté « macho »
    bidasses parfois en folie,

    mais le comble avait été atteint avec l’époux d’une éminente juriste, intervenant sur les problémes de justices,

    qui s’avére devenir avec la féminisation rapide de la profession, un rampart contre le comique troupier, qui nous mords les mollets

    C’est rarement le cas, mais je vais devoir relire, cette tribune, et, elle ,mérite ,sans doute plus d’attention, qiue cette bréve,au jour le jour

    Donc ;comme le fait notre cher « Ndimby » avez vous la précaution e déposer sur un blog, cette réflexion, pour que nous ayons le temps d’y réfléchir

    « alka mirenireny » alias le minot de Bruxelles

    Ndimby me chahute malgrés mon age,sur mes 2 pseudos

    coquétterie de vieillard,alias « dadabe » , « mpirenireny ela » guytou13, « leminot de Bruxelles, » ...

    ce matin, je ne sais pourquoi, je vous soumets un livre de Léonora Miano, sous le pseudo« le minot »

    http://tinyurl.com/ybeshxw

    car,il n’y a plus que les petites « beurres » qui ont le courage de lire, dans notre pauvre république ,ausi bien à Tana,qu’à Neuilly !!

    je relis donc cette demoiselle avant de vous répondre,

    http://leminotdebruxelles.blogspot.com/search?q=miano

  • 1er avril 2010 à 13:35 | Manake (#4072)

    Asa angamba fa ny fanampiako ireo lazainao ireodia izao.Inona no tokony hatao:hanamasinana ny sainam-pirenena.Ny antony:Ny sainam-pirenena midka:Identité sy Unité.Iny Sainam_pirenena iny,tsy misy loko na foko,fa iMadagasikara iray tsy mizara.Ny lalana faharoa:Ahoana no ahazoana miady @ taranaka Padesma,tarana-politikan’ny raymalala,hiara mamerina ny hasin’ny Tanindrazana.Satria tsy Misahana toerana ambony,raha tsy omen’ny Frantsay tso-drano.Farany:Constitution inona zao no hifehy ny 4éme Repoblika ?Malagasy isika tsy maintsy hamoaka gisa mainty ihany.Ny Politikan’ny Afindrafindrao no tokony hitondrana ny firenena:samy sur piste:Mihodin-kavia-Mihodin-kavanana,fa tsy maintsy Mandroso.Tokony hanao« Tafarà » ny Mpitondra ankehitriny,mba Hifamelan-keloka.La Haine est la vengeance des faibles.

  • 1er avril 2010 à 13:48 | racynt (#1557)

    Bravo et Merci lalatiana pour cet excellent édito et merci surtout de rappeler à tous qu’il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs car ça nous mènera nulle part.

  • 1er avril 2010 à 16:06 | Rakotoasitera Fidy (#2760)

    Il est urgent d’y aller

    Voilà une ’facette’ de Madagasikara que j’aime

    Juste une question : avons nous vraiment les moyens ???

    Lalatiana , j’ai des amis israeliens qui luttent et qui n’hesitent pas à donner leur vie pour ISRAEL

    Cela fait trente ans qu’ils participent à l’épanouissement de l’état juif

    Voici ce qu’ils m’ont dit récemment

    Un tiers de la diaspora rentrerait en Israel , un tiers resterait là ou ils sont et le dernier tiers se dissoudrait avec les goy (non juifs)

    Avec vous Lalatiana , avec José Ramaromanana , les pertinentes remarques de rabri et intervenants de ce forum , j’espére de toute mon ame
    que le jeunes malagasy de la diaspora vont s’impliquer dans cette ’refonte’
    (si je puis m’exprimer ainsi)

    Il est tres utile de temps en temps d’emettre ces ’rappels’

    Bien à vous Lalatiana

  • 1er avril 2010 à 22:11 | violety (#3681)

    Intéressant ! bravo LLT. 1° Le peuple n’y est pour rien. Il est victime de tous les politiciens qui se sont succédés à la direction du pays, et qui l’ont infantilisé, et qui ont tout fait pour qu’il reste pauvre intélectuellement et économiquement, pour mieux le « dompter » . 2° Ce n’est pas la Notion d’Ethique Politique qui étouffe nos politiciens, loin s’en faut. Un certain Herizo (paix à son âme) a essayé de « concilier » les politiciens avec le peuple, mais il n’en fut rien de ce qu’il a initié en 1999 avec son parti. 3° Le peuple ne croit plus à ses dirigeants, et c’est très grave car il restera « un mauvais » citoyen tant que cette confiance envers ceux qui le dirigent ne soit rétablie. 4° Cette crise provoquée par les politiciens tout confondues, ne peut être résolue que par le peuple, par sa voix, encore faut-il qu’on l’assure à 1000% que la consultation (vote) soit transparente, sincère et fiable, sinon il resterait toujours un « mauvais » citoyen qui se « FOUT » de son droit ou devoir envers sa patrie.5° Le spectacle qu’on lui livre actuellement est une lutte de « chaises » et d’intérets personnels entre les politiciens, à laquelle vient s’ajouter une suspicion flagrante et réciproque entre champions du « ala bato », et bientôt on appellera le PAPE pour nous organiser ces élections, car même les pays étrangers sont désormais taxés de pro untel ou pro un autre !!!6° DEBOUT CITOYENS, UN GRAND COUP DE PIED DANS CETTE FOURMILIERE SVP.OUVREZ BIEN LES YEUX POUR NE PLUS SE TROMPER DE CHOIX CAR ELECTIONS IL Y AURA, QU’ON LE VEUILLE OU NON . Merci. Merci. Merci !!!

  • 2 avril 2010 à 09:55 | poiuyt (#584)

    Très fort de réflexion ! Rien à dire, bravo pour l’unanimité. Lalatiana Président !

  • 2 avril 2010 à 10:05 | gerard carmona (#2632)

    La réflexion est rès bonne mais il faur aussi du concret.Madagascar est une ile qui a beaucoup d’atouts pour s’en sortir. Il lui faudrait dans un premier temps une volonté et une honnêteté des acteurs politiques et économiques.Tant que chacun d’entre eux verra son intérêt personnel primé sur l’intérêt du pays, Madagascar ne pourra pas s’en sortir.

  • 2 avril 2010 à 10:17 | hafatra (#1895)

    O Ry lalatiana ,
    fa taiza ’nareo talohan’ny fanonganam-panajakana ? Soa izany fa nisy ny herisetra sy fangalaram-pitondra mba hanaposahana ny kilemantsika rehetra efa nisy hatramin’izay ?

  • 2 avril 2010 à 10:51 | saina gasy dadabe (#4061)

    Salama,
    Premiére reflexion sur le titre lui méme, et sans doute ,un contre sens ,sinon un lapsus éloquent,

    Acculturation, ne veut peut étre pas dire ,meme appliqué aux politiciens malgaches,une ignorance ,ou autre lacune

    Acculturation veut dire,une interaction,entre deux cultures différentes,longtemps en contact, et, l’exemple le plus éloquent,est celui de la nation américaine,

    précisant qu’il ne s’agit,d’une déculturation, perte d’une identité,mais adoption d’une culture nouvelle

    Ce point de vue,méme refoulé,n’est pas moins opérant,

    Pour exemple nous prendrons la communauté « karana » ,constemment prise comme bouc émissaire,a l’occasion de chaque soubresaut de la vie politique malgache,

    Nous vous proposons le dernier post, de journalistes vazaha,

    particuliérement opportun, pour ,introduire cette discussion,le premier terme,qui balance avec « identité » étant peut étre « étranger »

    http://madagascar.blog.lemonde.fr/2010/04/01/la-petite-inde-de-mahajanga/#xtor=RSS-32280322..
    à suivre ?
    veloma

  • 2 avril 2010 à 10:56 | longosoa (#3874)

    salut tout le monde,
    changer le caractere malagasy pour l’ adapter aux concepts democratiques modernes me semble un travail de longue haleine dus aux raisons deja evoquees : comportement ancestral, nefaste influence du colonialisme, education universitaire pas toujours coforme a la realite`malagasy ...
    En admettant que tous les mouvements popliques qui ont bouleverses ce pays partent de Tana ou sont installeès toutes les grandes institutions, siege du gouvernement , du parlement, des quartiers generaux des armees, les grandes universites..
    Suggere que le gouvernement et le parlement s´implantent a Tolagnaro, l’armee a Mahajanga ou Toamasina ou alors a Antsiranana. La justice et l`universite peuvent rester a Tana.Je paris que nous aurions moins de problemes politiques dans l’avenir.
    D.G. Longosoa

  • 2 avril 2010 à 13:00 | hafatra (#1895)

    Ho an’i Lalatiana sy ny mitovy aminy rehetra,

    Ny kolontsainantsika dia sadasada , tsy vazaha tena izy kanefa tsy malagasy intsony...

    Ny porofo dia izao lahatsoratra mikasika ny malagasy voatery hatao amin’ny teny vahiny izao.

    Tsy ambony tsy ambany toy ny traingon’alika ny kolontsainantsika , ary ny loza dia toa nanjary basin’ariary fito aza.
    Maro ireo avara-pianarana no efa nanakalo azy , maro ireo mpanao politika no tsy miraharaha azy intsony , na koa mampiasa azy fotsiny ho fitaovana hanatratrarana ny tarigetra politikany.
    Ny tanora dia tsy manam-potoana hikoloana sy hianarana azy intsony...

    Tsy manana fototra matanjaka ny kolontsainantsika hipetrahany fa mitsingevaeva fotsiny ka izay rivotra avy any ivelany dia mitady handaboka azy daholo.

    Ka na inona na inona fikasana , na inona na inona faniriana , raha tsy tsara petraka ny kolontsainantsika dia ho zava-poana daholo ny rehetra.
    Toy ny manangana trano eo amin’ny fasika isika.

    Tsy mahaleo ny trano tsara fototra ny rivo-doza sy ny ankason’ny fotoana.

  • 2 avril 2010 à 15:16 | Gasymahiratra (#3690)

    C’est un bon début pour construire le socle de la confection de la « future constitution » et « la vision de la future république ».

    Je retiens surtout les Enjeux !! La difficulté réside sur la méthodologie du comment favoriser « le débat » ?? comment mettre en place une structure ou un plate forme représentatif pour discuter, débattre et décider !!! L’idéal serait l’approche participative par la base mais vous savez tous ce serait couteux, un long processus et l’essentiel QUI VA REPRESENTER LE PEUPLE POUR CE DEBAT DE FOND ????

    Nous en arrivons là !!!!

    En rajout pour élargir notre connaissance pour « LA REFLEXION » sur la future IVè REPUBLIQUE, j’en profite étant donné que nous sommes à la recherche d’un consensus de culture entre la culture ancestrale (traditionnelle) et celle dite moderne (ou actuelle). Je propose que nous regardions un petit peu notre PASSE d’avant la loi 02 Aout 1896 (Annexion ou Colonisation). J’en reviens car dans les modes de gouvernance et de gouvernement d’antan, nous pouvons en prendre des leçons. Qu’est ce qui a marché pendant la monarchie, comment les gouvernements se sont pris ? Qu’est ce que nous pouvons prendre ou s’inspirer pour la fondation de notre prochaine Constitution..

    Je sais que ce n’est pas chose facile... occasion aussi de redécouvrir notre Histoire (déjà nous sommes tous acculturés alors...).

    Car aussi ce que je constate, c’est l’imcompréhension grandissante entre le monde urbaine (20%) et le monde rurale (80%) ; entre les intellectuels (20%) et les communs des gasy (80%) ; entre les politiciens (fils de riches et d’opportunistes nouveaux riches) (20%) et la masse (fils de pauvres et plein de fanahy maha olona moramora)....etc EFFECTIVEMENT IL Y A une faillite du système actuel car comme Lalatiana a bien dit : BEAUCOUP NE SE RECONNAISSENT PAS DANS LE MODELE ou BEAUCOUP NE COMPRENNENT PAS LE FONCTIONNEMENT DU MODELE (car il n’y a plus d’éducation civique !!!)

    QUI D’ENTRE NOUS AVONS LU LA CONSTITUTION DE LA 3è REPUBLIQUE ???? je parie que çà compte les doigts d’une main et encore ceux qui ont lu ont ils aller jusqu’à l’Article 5 ??? et ont ils compris tout s’y qui dit ????

    L’identité nationale, la fierté nationale est un travail personnel. QUI SUIS JE ? D’OU VIENS JE ? OU IRAI JE ??

    Merci

  • 4 avril 2010 à 12:52 | tribun (#2036)

    il y a bien longtemps que je n’avais fait un tour sur MT, je m’apperçois d’une vraie évolution dans les discours, il a fallu longtemps pour que vous compreniez que les disputes stériles de personnes ne menaient à rien, et le duel d’arguments et de contre- arguments était d’une telle stérilité qu’à la fin on finit par lasser tout le monde, mais bon il en va ainsi, c’est la différence de mentalité entre la culture africaine et la culture occidentale, mais au moins le dialogue n’était pas rompu même si parfois il se traduisait souvent par de longs monologues puérils,( les africains ne sont ils pas de grands enfants) ou chacun campait sur ses positions.
    Enfin vous semblez vous interessez aux fondamentaux ! il semblerait même que l’on commence à s’interesser au peuple qui est la base du système, n’oublions pas que la révolution française a commençé par une révolte du peuple contre le prix du pain qui était devenu inabordable, ce a quoi Marie Antionnette a répondu : « il n’ont pas de pain ? qu’ils mangent de la brioche » il s’en est suivi des périodes douloureuses qui ont quand même finies par accoucher d’une démocratie, il n’y a pas d’accouchement sans douleur,
    Effectivement calquer un système de société exportée sans tenir compte
    des us et coutumes ancestraux est une abbération ! aussi bien l’expérience l’a prouvée, les russes et chinois qui ont voulu exporter leur marxisme les occidentaux et leur système capitaliste qui écrase les plus faibles,

    c’est tous ensemble avec les conseils des anciens et des traditions que vous pourrez redéfinir une société plus juste et plus humaine, ainsi lorsque je reviendrais visiter votre beau pays, je n’assisterais plus au désolant spectacle de misère dans laquelle le pays baigne depuis trop longtemps avec des scandaleux écarts de niveaux sociaux.
    Bien à vous

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