Ravalomanana Marc décide de croiser le fer avec Benjamin Radavidson Andriamparany. Le président de la République a ouvert les hostilités jeudi. Il a empêché le ministre de l’Education nationale de présider la cérémonie de rentrée officielle des six universités de Madagascar à Fianarantsoa. A la place, il a dépêché son « chouchou » et futur sénateur de Madagascar, Yvan Randriasandratriniony, actuellement ministre auprès de la présidence chargé de la décentralisation et de l’aménagement du territoire. Tout ceci n’a rien à voir, ni avec la bonne gouvernance, ni avec un bon coaching. Et d’un. Et de deux, il est donc maintenant clair qu’entre le chef de l’Etat et le ministre de l’Education, les ponts sont coupés. D’aucuns prédisent la fin politique de Benjamin Radavidson au prochain remaniement qui devra intervenir au lendemain des sénatoriales du 20 avril.
Rapport de force
Ce dernier se laissera-t-il séduire par les chants des sirènes de l’opposition en guise de reconversion. Ou formera-t-il un nouveau courant au sein même du pouvoir si tant est qu’il y ait des amis ? Cette dernière hypothèse reste néanmoins dans le domaine de l’impossible tant la machine à broyer tout ce qui gêne, élague toutes les têtes qui dépassent au moindre mouvement. En tout cas, sa posture relève de la quadrature du cercle. Il ne pourra éviter sa fin programmée s’il ne détient une arme secrète pouvant dissuader le chef de l’Etat de le limoger. Celui-ci ne recule en effet devant rien sauf que si le rapport de forces ne joue pas en sa faveur. Pire, il ne prend pas de gant quand il s’agit de taper sur les autres car, tennis man accompli, il est adepte des coups droits foudroyants. Beaucoup en ont fait les frais en recevant des revers inattendus.
