Ce jeudi 23 avril, les employés de Telecom Malagasy, l’ancienne société nationale de télécommunications, de téléphonie fixe et mobile, ont commencé à observer une grève générale. Le principal motif est le licenciement décidé par la Direction générale de la société pour le mois de mai prochain de 150 agents du département de la téléphonie mobile pour la majorité. Ce qui est contraire aux promesses et aux prévisions selon lesquelles les derniers licenciements auraient été ceux du mois de septembre 2008, d’après les employés.
Les grévistes dénoncent aussi le désintérêt des dirigeants pour les cadres et agents nationaux. Une trentaine de cadres de TELMA, regrettent-ils, sont des étrangers et ils sont grassement payés car 4.000 euros par mois équivaudraient aux salaires de dizaine d’employés. En outre, la part de l’employeur pour les retraites complémentaires n’ont pas été payés comme il se doit pour les années 2005 et 2006, crient-ils. La Convention collective n’est pas respectée.
La Direction Générale de Telma a répondu dans l’après-midi que la crise nécessitait des économies de la part de la société. En fait de licenciements, seulement 50 auront lieu. Une centaine d’agents de sécurité seront transférés dans une société spécialisée, dans les mêmes conditions salariales, ce qui leur permettra d’être mieux suivis que chez Telma où ils étaient un peu délaissés.
Pendant ce temps, des employés de la Banque centrale de Madagascar poursuivent leur grève. Les conséquences de ce débrayage ne se font cependant pas trop sentir au niveau des usagers des banques primaires. Toujours est-il qu’au niveau du Marché inter-bancaires des devises ou MID, les cours de la monnaie nationale sont en train de prendre une courbe inquiétante, amenant la Banque centrale à intervenir dans la vente de devises afin d’équilibrer l’offre et la demande.
Recueilli par Valis
