Le député du district d’Ambohidratrimo et porte parole du Tiako i Madagasikara (TIM), Raharinarivo Andrianantoandro reste lucide et évoque sans fioritures l’hégémonie de son parti. L’interview
• Madagascar Tribune : Qu’avez-vous à dire à propos de l’hégémonie actuel du parti TIM ?
– Raharainaivo Andrianatoandro : « Je n’aime pas utiliser le mot hégémonie. Je préfère le mot gigantisme. Ce gigantisme a un double aspect. D’un côté, cette situation peut être dangereuse. Elle apporte le risque de la prédominance d’une pensée unique. Mais de l’autre côté, elle apporte l’harmonie dans les actions du gouvernement et de l’Etat en général. L’adoption de la loi sur les partis politiques est une preuve concrète de cette harmonie ».
• Pour cette loi sur les partis politiques, croyez vous que tous les politiciens vont accepter cette loi ?
– « Comme nous le disons toujours, les absents ont toujours tort. Le président de la République a déjà appelé les divers acteurs de la vie politique malgache à deux reprises. Il y a eu le dialogue présidentiel, puis la réunion du 17 décembre 2008, tous deux tenus à Iavoloha. La machine a été mise en marche. Elle ne s’arrêtera pas pour satisfaire le caprice de certains politiciens ».
• Qu’est-ce que vous attendez vraiment de cette nouvelle loi sur les partis politiques ?
– « La pratique politique à Madagascar ne devrait plus se baser sur le lancement de discrédit sur ses adversaires. Il faut que chaque politicien et chaque parti politique se mettent en évidence à partir de leurs propres qualités. Ainsi, il devrait y avoir plus de débats d’idée que de provocation et de dénigrement ».
• Que pensez-vous alors des indépendants ?
– « Les indépendants n’ont d’emprise que sur la localité où ils ont été élus. Or, les candidats à des élections ont besoin d’une notoriété et d’une emprise nationale. Pour ce qui est des candidatures aux élections. Il n’est pas obligatoire que le candidat soit membre d’un parti politique quelconque. Il suffit seulement qu’il soit désigné par un parti politique ».
Propos recueillis par Manjakahery Tsiresena
