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Editorial

Force de frappe

lundi 10 septembre 2007 | RAW

Des associations d’étudiants de l’Université avec quelques professeurs se sont penchés sur la place de l’intellectuel dans la société, dans la vie de politique de développement du pays.

Ces jeunes universitaires se sont rendus compte de l’indifférence des étudiants par rapport à la vie du pays. Ils sont pour ne pas dire amorphes, trop préoccupés par leurs études, la cherté de la vie et les différentes sortes de loisirs, la course à l’argent facile ou le « business ». Si bien que plus rien ne les distingue des autres jeunes qui n’ont pas ce privilège d’être à l’université. Car finalement, poursuivre des études à l’université c’est quoi ? Ce n’est pas seulement acquérir des savoirs, des connaissances ou se préparer à la vie active. Ce n’est pas se préparer à devenir des exécutants. C’est aussi regarder, observer, réfléchir sur l’univers, sur tout ce qui nous entoure et concevoir, créer et animer.

Il ne s’agit pas de se lancer dans la vie politique, d’intégrer un parti politique mais de réfléchir, de débattre, de comparer et de discuter pour pouvoir se faire une idée sinon avoir une vision de l’avenir, d’un autre avenir, d’une autre société, meilleure que celle d’aujourd’hui et dans ce monde globalisé.

En tout cas, il y a beaucoup de matière à réflexion surtout dans le domaine du nucléaire dans lequel Madagascar est aujourd’hui intégré ; dans le domaine de la main d’oeuvre aussi et du salariat monté en épingle par l’affaire Bahamas ; de même dans les mœurs avec cette facilité des télécommunications à prendre d’assaut la jeunesse, jusque dans les foyers les plus modestes et dès l’âge de l’enfance.

Les étudiants ou les jeunes intellectuels ont toujours été prometteurs dans le monde. Ils ont été à l’origine de vastes mouvements qui ont révolutionné bien de monde, de société ou de pays. Il en fut ainsi du mouvement hippy, des mouvements de Mai 68, ou du Printemps de Prague. Plus récemment, ce sont les jeunes et étudiants chinois qui ont ébranlé la Chine ; on se rappelle du mouvement Tien An Mhen. Aujourd’hui encore ce sont des étudiants iraniens qui font parler d’eux. C’est conscient de cette force de frappe que des étudiants et des enseignants ont vraisemblablement décidé de réfléchir sur la vie du pays. Depuis toujours en effet, les jeunes et étudiants ont joué un rôle important dans la vie socio-politique du pays. Le mouvement VVS et celui de l’après-guerre. Plus fraîche dans les mémoires, le mouvement 72. En bref, les étudiants et les jeunes ont leur place dans la société malgache moderne et ils ne peuvent pas s’offusquer devant leurs responsabilités.

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