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Opinions

« Fierté nationale et patriotisme » VS intérêt supérieur de la nation

samedi 1er décembre 2012

Naïf. Tel serait le qualificatif de celui qui pense que ce serait dans la situation présente que Madagascar peut se prévaloir d’une souveraineté ! Pour un pays figurant parmi les plus démunis de la planète, la souveraineté est hypothétique. Hypothétique car c’est dans une position de rapport de force favorable que l’on est effectivement souverain. Madagascar n’a pas la faveur des rapports de force ; fictivement en Soft Power et aucunement en Hard Power. Dans notre cas, un chef d’Etat qui s’obstine à camper sur sa position en se référant à la notion de souveraineté, sacrifie consciemment sa population.

Fierté. Ne pas confondre « fierté » et « autisme ». Un homme d’Etat, dans un Etat à régime républicain, fait passer avant tout l’intérêt du peuple qui est représenté par le plus grand nombre. En l’absence d’élections qui servent d’aulne de mesure de ce « grand nombre », un homme d’Etat se fie à ses instincts pour s’auto-juger s’il a encore la faveur du peuple… Tout compte fait, l’humilité est le premier caractère que devrait avoir un bon homme d’Etat. L’honnêteté intellectuelle est un corolaire de l’humilité : un chef d’Etat défaillant sur quatre années devrait-il se présenter à la prochaine élection (la notion de souveraineté étant un masque) ?

Le patriotisme. Ce sentiment présente la tare du repli sur soi, dont la conséquence est le rejet des autres, en l’occurrence le reste du monde et/ou la communauté internationale… Toute personne se qualifiant d’homme d’Etat se doit de se soucier en premier lieu de cet Etat qu’elle incarne et sert. Est-ce le cas à Madagascar depuis 2009 ? L’histoire jugera… En tout cas, l’actuel régime a déjà reçu la leçon du référendum du 17 novembre 2010 : forcer le destin n’est pas la solution.

Somme toute, la ligne de conduite reflété par « Fierté nationale et patriotisme » qui semble être la devise adoptée la HAT pour son mandat quinquennal, a mené Madagascar à la catastrophe jusqu’à présent. Il est futile de se chamailler avec les instruments des grandes puissances, qu’ils se nomment Amnesty International, SADC, OIF, GIC ou de quelconque autre. Parce que le rapport de force n’est pas notre et, la souveraineté relative.

Ce qu’il faudrait : de l’humilité afin de faire revenir Madagascar dans l’ordre constitutionnel. De là œuvrer pour le développement. C’est une fois Madagascar revenu à une situation normale que le reste du monde nous accordera la souveraineté, tel prescrit par la charte des Nations unies ; c’est-à-dire une souveraineté de principe. La souveraineté effective, la Grande île ne l’acquerra qu’au fil d’effort de développement, sur de longues années.

Le miracle n’existe pas et un Etat se gouverne avec intelligence. Ceci dit, ce n’est pas en ayant pris le pouvoir par les armes et en défiant les principes universels acquis au fil des vécues de l’humanité que Madagascar va s’asseoir parmi les grands. « Connais-toi toi-même » « …car lorsque tu te connaitras assez, tu seras humble. »

L’humilité est le début de la grandeur.

Hasina Raveloson

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