Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
jeudi 28 mars 2024
Antananarivo | 12h05
 

Culturel

Culture générale

Fait-on vraiment face à une critique de l’art ?

samedi 8 septembre 2007

La critique est l’art de juger les œuvres de l’esprit. Le critique d’art agit ainsi comme « guide du goût du public ».Après la Révolution de 1789, le musée du Louvre est créé en 1793 pour apporter à la nation française un instrument de son éducation. Un nouveau règlement a été adopté par l’ Académie notifiant l’ouverture du Salon organisé par celle-ci pour « TOUS » les artistes français ou étrangers, sans distinction.

Par ailleurs, à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, la liberté de la presse et les progrès techniques de l’imprimerie de textes et d’images permettent un important développement des journaux et revues illustrées. En outre, de nouveaux Salons apparaissent, faisant concurrence au Salon national de l’Académie, avec le « Salon des refusés » de 1863 en premier. Le développement de l’industrie et du commerce entraîne une augmentation de la richesse nationale qui bénéficie à un plus grand nombre de personnes, dont certaines souhaitent asseoir leur nouveau statut par l’acquisition d’œuvres d’art et recherchent de l’information pour se forger une opinion.

Au début de ce XIXe siècle, ce sont surtout des écrivains qui se font de l’argent de poche en publiant leurs commentaires. Il n’est pas évident de trouver quoi entretenir le public pendant toute l’année. Ainsi la revue L’Artiste, fondée en 1831, republie des textes de Diderot, notamment ceux consacrés aux Salons de 1759 et 1763. Charles Baudelaire (1821-1867), sous le pseudonyme « Baudelaire Dufaÿs », au début de sa carrière littéraire, rédige une longue étude sur le Salon de 1845, ainsi que sur celui de 1846. On rencontre également Théophile Gautier, les frères Jules et Edmond de Goncourt, Champfleury et Eugène Fromentin.

La critique s’est affirmé de plus en plus

Au cours du siècle, la critique d’art s’affirmera aussi sous sa forme moderne avec Émile Zola (en parallèle à sa relation avec Paul Cézanne) et Joris-Karl Huysmans. C’est ainsi qu’elle se met progressivement en place. Mais il faut attendre la fin du XIXe siècle pour voir apparaître des journalistes spécialisés dans ce domaine. La multiplication des Salons, l’expansion des galeries d’art et le concept d’exposition thématique abordé par les musées en soutenaient le développement.

L’apparition de l’art moderne et de l’art contemporain sont corollaires de la prise d’importance croissante des critiques dans le rapport entre des œuvres, parfois difficiles, voire impossible à décrypter, et le public. Les mouvements d’art, souvent accompagnés de manifestes (tel le Manifeste du Surréalisme de Breton), donnent une matière de plus en plus consistante et complexe à la pensée. L’avènement de l’art conceptuel dans les années 60 réduit - dangereusement, pour certains - la limite entre texte critique et œuvre d’art à sa limite extrême. Les revues spécialisées sont alors l’accessoire indispensable de démarches à fort contenu intellectuel.

Depuis cette période, le rôle du commissaire d’exposition et du critique sont souvent interchangeables. La professionalisation des réseaux d’exposition et de vente d’art contemporain ont rendu le rôle des critiques fondamentaux pour la viabilité économique des artistes, qui bénéficient également de la couverture médiatique assurée par les attachés de presse des galeries où ils sont représentés.

Recueilli par Daddy R.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS