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Editorial

Et si la capitale fait exception ?

mercredi 31 octobre 2007 |  1249 visites  | RAW

Au rythme avec lequel sont parties les élections dans le pays, le risque est grand pour que toutes les mairies de l’île tombent dans l’escarcelle du TIM. Toutes les assemblées et tous les postes électifs ne seront plus que des caisses de résonances du parti au pouvoir pour ne pas dire des porte-voix du fondateur du TIM. Le dialogue politique tant réclamé par les partenaires techniques et financiers et les politiques locaux pour la consolidaiton de la jeune démocratie s’évanouit d’avance. On ne pourra plus s’attendre à n’importe quelles discussions qui puissent enrichir ou améliorer les performances ou rectifier les tirs.

En tout cas, ce ne sont là que des appréhensions qui perturbent l’esprit. Jusqu’à présent, la capitale a toujours été la vitrine de la démocratie et de la gouvernance que l’on veut mettre en place. Elle a toujours été le dernier refuge des épris de liberté et des divers projets et aspirations profondes des Malgaches de tous les horizons mais qui adhèrent à un certain nombre de valeurs jugées précieuses. Ainsi, cette capitale elle-même avec toutes les composantes professionnelles, sociales, ethniques ou raciales, sous le régime de l’Amiral et sous l’impulsion de ces valeurs précieuses, a tourné les dos à un monolithisme grégaire, facile et nocif pour se choisir un autre édile, un autre magistrat pour un mieux-être, pour davantage de perspectives et pour un horizon plus lumineux.

Le Maire Marc Ravalomanana de l’époque a focalisé toute l’attention par son « success story » et son audace. Mais aujourd’hui, il semble que le TIM n’ait plus cette force de persuasion ni cette volonté d’acier de son fondateur. Le TIM n’est même plus capable de s’entendre rapidement sur le nom du candidat à présenter pour la Mairie de cette métropole que l’on souhaite tant être la locomotive du développement.

Et si le TIM perdait cette « compétition » électorale face à un autre plus volontaire, plus agressif, plus persuasif, plus jeune ou plus mûr ? Car il faut reconnaître que ce ne sont pas les sérieux prétendants qui font défaut. Des noms ont déjà circulé tels ce jeune Andry Rajoelina dont les projets sont tout aussi en bétons que ceux qui ont séduit les habitants d’Antsiranana ou de Fianarantsoa ou Toliara quand ils ont découvert à l’époque, les réalisations et initiatives du Maire Ravalomanana à Andohatapenaka ou à Analakely. Des femmes merina, fortunées elles aussi, lorgnent depuis pas mal de temps sur le poste de premier magistrat de la capitale et nourrissent de plus en plus d’espoir devant cette valse-hésitation du TIM et de son fondateur à trancher. En tout cas, les électeurs commencent à douter de la capacité de mobilisation du parti au pouvoir et sont prêts à observer les autres candidats non TIM pour satisfaire ce besoin de dynamisme et de toujours aller de l’avant avec un esprit créatif et ouvert au dialogue.

La question qui se pose dans cette perspective de voir la capitale entre les mains d’un autre que celles du TIM est la suivante : le régime, le pouvoir, le TIM et son fondateur craignent-ils que ce ne soit alors le début de la fin ? L’arrivée d’un autre maire qui n’est pas issu du TIM sonnera-t-il le glas du pouvoir Ravalomanana ? Pas forcément ! Au contraire, la démocratie n’en sortira que plus ferme et plus crédible. Le glas ne sonnera que pour la « soviétisation » et l’infantilisation de la société malgache car faut-il signaler qu’un meilleur encadrement des agents et activités économiques, des divers volets des différents secteurs de développement ne signifie pas embrigader les composantes de la société.

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