En crise !

Depuis le début de l’année, le pays vit une crise qui ne dit pas son nom. Crise ou métamorphose, on n’ose pas définir car il faut apprécier suivant plusieurs critères et de nombreux paramètres. Les investisseurs et les opérateurs ne veulent pas prendre de risques et se taisent. On ne les a entendus publiquement désapprouver quoi que ce soit sauf le délestage. Il a frappé les entreprises mais aussi et surtout les ménages. Or ce sont les opérateurs et les entrepreneurs qui, dans l’anonymat ne cessent de dénoncer des irrégularités, des abus de position dominante qu’ils vivent ou subissent. On ne sait à quel jeu s’adonnent-ils. En tout cas, les politiciens sont plus prompts à réagir autant que la presse. Le traitement subi par les reporters de TV Plus hier à l’Assemblée nationale et les décisions intempestives du chef de l’Etat n’ont pas échappé à Harinaivo Rasamoelina. À son avis ce n’est pas la société, ni l’économie et encore moins la politique qui sont en crise mais c’est le grand timonier avec lui-même. Pour dire que la démarche va de mal en pis et que c’est le début de la dictature. Quelques critiques avouent pourtant qu’une certaine poigne est souvent le bienvenu dans une société en décomposition.