La religion est le lien sacré qui rattache la créature à son Créateur, l’homme à Dieu, la terre au ciel, qui élève la vie de l’enfant au niveau de la vie éternelle. Elle découvre les merveilles de l’lncarnation, qui éblouit le jeune à Noël, les bienfaits de la Rédemption en révélant un Sauveur qui donne tout jusqu’à la dernière goutte de son sang pour les hommes, par ce qu’il les aime. La Religion qui fournit à l’âme l’air bienfaisant de la prière pour qu’elle respire ; à la conscience la lumière pour qu’elle se dirige ; à la volonté son dynamisme pour qu’elle s’oriente vers le Bien ; I’espérance dans le futur pour qu’elle ne se décourage pas ; la Religion qui inspire au cœur les plus touchants dévouements et les plus affectueuses tendresses ; la Religion qui soutient l’enfance et console la vieillesse ; la Religion qui rapproche les hommes pour en faire une famille.
Laïcisation
A la fin du dernier siècle en France et au début du 20e, les républicains laïcistes ont jeté la Religion à la porte des écoles ; ils ont surchargé des charrues de crucifix arrachés. Il ne fallait surtout pas que l’instituteur prononce le nom de Dieu. Des professeurs de philosophie s’ingéniaient à se moquer du pape qui, selon eux, jouait au petit saint. Bien plus, les communistes, après la révolution d’octobre, inspirés par Lenine et l’illustre Staline menaient contre l’Eglise une guerre sans merci ; transformaient les maisons de Dieu en temples profanes où la Religion était tournée en dérision. Les athéismes divers ont eu le temps de s’épanouir.
Qu’ont-ils apporté de bienfaisant aux enfants, aux jeunes, aux étudiants ? La preuve a été faite par l’absurde que sans la Religion, I’homme était avili. On ne peut pas impunément ignorer Dieu vers qui toute l’existence incline. Il faut comprendre enfin et surtout faire comprendre que le but de la vie pour tous les hommes sans distinction, ce n’est pas le néant mais bien l’éternité. L’homme ne bénéficie pas de beaucoup de certitudes ; il en est une cependant qui s’impose à tous sans exception : la mort. C’est l’issue inéluctable que franchissent tous les humains. Qu’y a-t-il de l’autre côté de cette porte ? Toutes les religions répondent : I’Absolu, Dieu.
Importance de la Religion
Et l’on voudrait éduquer correctement des enfants et des jeunes en laissant de côté cette richesse incomparable, cette lumière unique. On voudrait ignorer le Catholicisme dont Guizot disait qu’il est la plus grand, la plus sainte école de respect qu’ait jamais vue le monde ! La religion fait de l’Education tout entière une école de respect, de vérité, de vertu et parfois de bonheur.
La Religion est la racine la plus profonde dans les entrailles de l’humanité. Son apport est le premier et le plus nécessaire à l’homme. Le nom de Dieu est le plus habituel sur les lèvres d’une âme naturellement religieuse. On peut lui donner d’autres noms, mais l’homme a un impérieux besoin d’Absolu. Chacun constate qu’il n’est jamais satisfait de ce qu’il possède ; il est sans cesse en quête de ce qui lui manque. Selon le mot d’Augustin, il est toujours inquiet tant qu’il ne se repose pas en Dieu.
A Madagascar, les Malgaches croient en Dieu. Cette croyance est une valeur aussi importante que le Fihavanana. C’est le Fihavanana avec Dieu. Dans notre chère Grande Ile, il faut que la Religion occupe toute la place qui lui revient dans l’Education. Il ne faut pas contracter la fièvre laïciste qui a sévi ailleurs et dont on a eu le temps de comptabiliser les méfaits. Qu’on appelle Dieu Zanahary, Andriamanitra, Allah, Yahvé, peu importe ; ce qui compte, c’est qu’on lui accorde l’importance qui lui revient. Il faudrait à Madagascar que dans tous les établissements d’éducation, la religion traditionnelle, juive, chrétienne, musulmane, hindoue, bouddhiste soit enseignée. La religion est l’âme de l’Education ; sans elle, on n’a que le corps de l’Instruction.
GRT
