Vendredi dernier, une convention a été signée entre le gouvernement Malagasy et le gouvernement Mauricien à propos d’un échange de prisonniers entre les deux gouvernements. Cet accord prévoit le transfert de personnes condamnées à une peine privative de liberté entre les deux pays selon une dépêche câblée par un collègue mauricien. Le ministre de la Justice, Bakolalao Ramanandraibe est venu représenter l’Etat Malgache dans la signature de ladite convention, a rapporté des journalistes sur place. Par cette convention, les deux Etats conviennent de développer leur coopération en matière pénale pour permettre une bonne administration de la justice et la réinsertion sociale des personnes condamnées. La convention concerne les ressortissants des deux pays, pour que les personnes condamnées à une peine privative de liberté puissent purger leur condamnation dans leur milieu social d’origine. Pour sa part, le gouvernement mauricien a été représenté par Raj Mudhoo, Secrétaire au Cabinet auprès du Bureau du Premier ministre et aux Affaires intérieures et chef de la Fonction publique par intérim. Le présent accord permettra aux ressortissants de l’un et de l’autre pays, qui sont privés de leur liberté à la suite d’une infraction pénale, d’avoir la possibilité de subir leur condamnation dans leur pays d’origine.
Importations de drogue
L’Accord encourage la réhabilitation sociale de personnes condamnées en leur offrant l’opportunité de terminer leur peine de prison dans leur pays d’origine et dans un environnement plus familier, où ils pourront recevoir la visite de leurs familles et de leurs amis. Ce soutien serait bénéfique à la réhabilitation et la réinsertion des personnes condamnées à leur sortie de prison. Selon les investigations des journalistes mauriciens, il y a aujourd’hui 19 prisonniers malgaches qui croupissent dans les prisons mauriciennes : 10 femmes et 9 hommes. Il n’y a pas de mineurs. Mais à Madagascar, le nombre des prisonniers mauriciens reste encore un mystère. En tout, il n’en existe pas à Antananarivo selon les investigations menées par des journalistes locaux. 4 des Malgaches condamnés à Maurice purgent de lourdes peines de plus de 10 ans. 15 autres sont en détention préventive et attendent toujours d’être traduits devant la justice mauricienne. La plupart sont poursuivies pour importations de drogue ou des affaires y afférentes. C’est après avoir effectué l’enquête préliminaire (cour de district ou cour intermédiaire) que le Directeur des Poursuites Publiques (un peu comme un grand Procureur de la République) décidera si le suspect sera déféré aux Assises ou non.
Sources : H. C . de l’hebdomadaire « Samedi Plus » de Maurice
Recueilli par Manjakahery Tsiresena
