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Divers

Logistique du ministère de la Santé

Du matériel, des médicaments sont partis en fumée

samedi 17 mai 2008 |  1083 visites  | Franck Raj
Le ciel est noir de fumée.

Spectacles de désolation hier à Tsaralalàna en début d’après-midi. Le vieux bâtiment qui abrite le dépôt de médicament du ministère de la santé, les appartements constituant les gîtes d’étape des agents du ministère brûlent dans un feu ardent. La fumée noire, très suffocante masque le soleil comme sous un temps d’orage. Les masures des gargotiers accolés au mur extérieur de la bâtisse étaient menacés. Les dégâts sont estimés à plusieurs dizaines de millions Ar. En tout cas, sur place, deux bâtiments, non pas contigus mais éloignés l’un de l’autre de plusieurs mètres ont pris feu, au même moment si l’on en croit aux témoignages des passants.

« D’abord, j’ai senti une forte odeur de brûlé. Ensuite, il y eut cette forte explosion et le feu qui l’accompagne », raconte un chef de famille qui a du évacuer en catastrophe les lieux. C’est à l’issue de 3 heures de lutte acharnée que les sapeurs pompiers ont pu maîtriser les gigantesques flammes hier à Tsaralalàna. Celles-ci ont dévoré l’ensemble du vieux bâtiment sur tous ses périmètres. À l’intérieur, divers lots de matériels dans un bric-à-brac dont des pneus, ainsi qu’une centaine de matelas, des tôles et surtout des médicaments ont été dévorés par le feu. À l’extérieur, en revanche, tous les véhicules parqués dans l’enceinte ont pu être évacué.

  • Dépassés, les soldats de feu ont obtenu du renfort

Mais cet incendie a illustré plus d’une fois la difficulté des sapeurs-pompiers en logistiques et moyens. Leur base est à quelques mètres. Or, il leur a fallu un coup de main de leurs collègues de l’Asecna d’Ivato pour maîtriser le tout. Les gros Camiva jaunes ont montré leur efficacité par rapport aux véhicules de petit tonnage des hommes de Tsaralalàna. En outre, les bouches d’incendie font cruellement défaut dans le quartier. Cette situation est aggravée par le manque constant de pression de l’eau. Les tuyaux en caoutchouc pètent et pissent de partout. Selon des témoins, la décompression s’est produit au moins à cinq reprises faute de gazole dans le groupe électrogène. Pire, un vent furieux renforce par moment l’action du feu. La responsabilité n’incombe donc nullement aux civils, encore moins au maire de la capitale qui n’a rien à voir avec une insuffisance de moyens séculaire. La faute incombe plutôt à la répartition du budget annuel allouée à la commune, nettement déficitaire comme on sait. Tout est question de moyens. Alors il faut voir comment sont les moyens déployés par le gouvernement américain pour venir à bout d’un incendie qui se déclare dans une municipalité des Etats-Unis avant toute critique…La balle est donc dans le camp de l’Etat !

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