9 commentaires
La tension politique est montée d’un cran à Antananarivo après l’arrestation vendredi matin de deux conseillers municipaux de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), élus sous la bannière de la plateforme d’opposition Firaisankina. Clémence Raharinirina a été interpellée par la gendarmerie, tandis qu’Alban Rakotoarisoa, connu sous le surnom de Babà, a été arrêté par des individus en civil circulant à bord d’un véhicule banalisé, aux alentours de 11 heures à Analakely. Très vite, l’affaire a pris de l’ampleur, alimentant un vif débat sur la légalité et les motivations réelles de cette double arrestation.
Le préfet d’Antananarivo, le Général Angelo Ravelonarivo. a affirmé ne pas avoir ordonné ces arrestations, laissant entendre que l’initiative viendrait des Forces de défense et de sécurité (FDS) invoquant des raisons liées au maintien de l’ordre public. Pour plusieurs observateurs, cette justification pourrait être en lien avec la manifestation organisée la veille par les deux élus devant le Sénat à Anosy, où ils avaient publiquement interpellé une sénatrice sur les délestages récurrents et la crise de l’approvisionnement en eau qui frappent la capitale.
Les réactions politiques n’ont pas tardé. L’ancien président Marc Ravalomanana a dénoncé une décision « insensée » et « anti-démocratique », affirmant qu’« il n’y a aucune raison pour arrêter ainsi des conseillers municipaux qui n’ont fait que déposer une lettre à la CUA ». Il a réclamé leur libération immédiate et sans condition. De son côté, le député Gascar Fenosoa Mandrindrarivony, leader du Mouvement Gascar, a réitéré son soutien aux deux élus, appelant la population à rejoindre la manifestation anti-délestage prévue le 25 septembre à Ambohijatovo. L’ex-candidat à la présidentielle Siteny Randrianasoloniako s’est également joint aux voix demandant leur libération.
À l’étranger, certains Malgaches ont réagi avec virulence, exhortant leurs compatriotes à s’inspirer de l’exemple du Népal pour « faire tomber des pratiques jugées anti-démocratiques ». Parallèlement, Transparency International – Initiative Madagascar (TI-MG) a organisé en fin de journée une nouvelle mobilisation publique à Ambohijatovo, renforçant la pression autour de cette affaire.
D’après plusieurs sources recoupées, Alban Rakotoarisoa, retenu à la Brigade criminelle d’Anosy, a finalement été déféré au Parquet dans la soirée, tout comme Clémence Raharinirina dans l’après-midi. Les juges ont décidé de placer tous deux sous contrôle judiciaire, en attendant leur procès fixé au 30 septembre. Cette décision, qui reporte l’issue du dossier, entretient un climat d’incertitude alors que les tensions politiques et sociales demeurent vives dans la capitale.
-----
Vos commentaires
Indigné par ces intimidations à répétition pratiquées par ce régime
La liberté de s’exprimer, d’exposer son opinion, de manifester est un droit acquis pour tout citoyen et à fortiori si celle-ci émane des élus, pourvu qu’elle n’entrave pas et ne déroge pas à la loi.
Arrêter cette censure aveugle et inadmissible.
Laissez tranquille Alban Rakotoarisoa et Clémence Raharinirina et rendez-les leur liberté.
Répondre
Le régime pourri de Rainilainga par cette arrestation arbitraire ne fait que confirmer la nature répugnante de ce président Français de Madagascar avec sa paranoïa et sa seule option qu’est la dictature pour s’accrocher au pouvoir . Les chancelleries étrangères ne doivent pas rester indifférentes avec ce massacre de la démocratie et de la liberté d’expression .
Répondre
Alefa cédric,alefaso hatrany fa izay sisa fanafodiny.
Clémence et Baba n’ont fait que rappeler à bemolotra ce qu’elle avait reproché
avec véhémence,à savoir les coupures d’eau qui n’avaient rien à avoir avec le manque d’eau qu’il y a maintenant,et les délestages qui n’avaient même pas
entrainé des poizements comme actuellement.
Allo inandra and co, ao ve nareo ? NEPAL ihany ity ô !
Répondre
Double arrestation,...
Et double peine :
– Sur terrain, ils étaient tous seuls, bien que plus milliers de facebookers les aient poussé et aient soutenu à distance.
– Il se sont fait arrêter, une vidéo a montré qu’ils ont appelé secours, mais, le public présent ont encouragé les forces de l’ordre à les interpeller et ont applaudi cette arrestation.
Répondre
Madagascar
Constitution du 19 août 1992 (version de 2007).
Titre II. Des libertés, des droits et des devoirs des citoyens.
Sous-titre premier. Des droits et des devoirs civils et politiques.
Article 10.
Les libertés d’opinion et d’expression, de communication, de presse, d’association, de réunion, de circulation, de conscience et de religion sont garanties à tous et ne peuvent être limitées que par le respect des libertés et droits d’autrui et par l’impératif de sauvegarder l’ordre public.
Stomato,
Ils ont été arrêté, ce n’est pas parce qu’ils se sont manifesté, mais, parce qu’ils sont entré de force sans autorisation, dans un endroit classé zone rouge.
Même en France, près de champs Elysée est interdite pour la manifestation.Et pendant les deux dernières manifestations, plus de 700 arrestations ont été enregistrées.
L’opposition cherche en vain à créer des ennuis mais c’est sans compter sur la population qui sait que l’opposition n’est qu’une bande de perturbateurs. De beaux parleurs pour se faire élire puis ils deviennent des agitateurs pour créer des perturbations comme si Madagascar avait besoin de ces lascars, ces vauriens, ces mauvais en tout.
Répondre
Ataovy teny malagasy raha lehilahy e !
Madagasikara,
– fanjakan’ny tsy fahazoana maneho hevitra
– fanjakan’ny tsy demokrasia
– fanjakan’ny tsy fandriampahalemana
– fanjakana tsy nifidy ny firenena palestiniana
– fanjakana mpanodikodina ny fiaramanidina dimy
– fanjakana rain-dahany amin’ny delestazy
– fanjakana entin’ny olona farany izay tia tena (mégalo) ka mahita ny fiantsoana ny « autoroute » hoe « AR1 »
– fanjakana 8cm, 8km, 8 ... fara-faha elany sisa dia hiongana.
Répondre