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Société

Pauvreté et vente de terre

Deux points de vue opposés

samedi 14 juin 2014 |  2101 visites  | 9 commentaires 

Une frange plus que pauvre de la population de la capitale commence à élever la voix. Après près de 3 mois d’exercice du pouvoir, les dirigeants ne leur ont encore rien apporté de concret par rapport à Andry Rajoelina. Un porte-parole de cette frange de population rappelle que malgré les dégâts, Andry Rajoelina s’est soucié des pauvres et a mis en œuvre les vary mora. Par contre, le président Hery Rajaonarimampianina se complait dans des gesticulations, dans des expositions et séminaires ou ateliers, loin des réelles préoccupations de la masse de la population.

De l’avis de ces pauvres, il faut imposer à nos dirigeants le vécu quotidien des pauvres, des sans-abris, sans les effets vestimentaires adéquats en saison sèche et froide ; qu’ils sachent comment est vraiment cette faim qui tenaille l’estomac et marcher sous un vent glacial tous les jours sans les vêtements appropriés. Ce porte-parole dénonce ainsi les salaires et l’arrogance humiliante des députés au regard des revenus quotidiens ou mensuels de leurs électeurs. Certainement aigris, ces pauvres ne prennent pas le temps de réfléchir sur quoi que ce soit mais expriment leurs déceptions tout de go ; on leur avait promis monts et merveilles lors des campagnes de propagande.

En réponse à ce genre de propos, le président Hery Rajaonarimampianina a fait comprendre que les infrastructures qu’il inaugure comme à Morondava ou à Toliara, sont les résultats concrets de ses sorties et missions qu’il effectue à l’étranger, pour dire qu’il est bien conscient des préoccupations et aspirations profondes des Malgaches qu’ils soient des régions ou de la capitale. Le président Hery Rajaonarimampianina se défend de vendre des terres aux étrangers sans raisons mais remarque-t-il, le pays dispose de surfaces que nous pouvons exploiter avec les étrangers et ce n’est pas vendre la patrie ou vendre la terre des ancêtres ; et c’est là la différence, conclut-il.

Le ministre d’État chargé des Infrastructures, de l’Équipement et de l’Aménagement du Territoire, Rivo Rakotovao confirme en expliquant à la population que son département facilite l’acquisition des terrains domaniaux selon les lois en vigueur. « Il n’existe pas de vente de terrains comme certaines personnes affirment, mais une coopération » a-t-il indiqué. À ce jour, 500 titres ont déjà été attribués à Tolagnaro.

Recueilli par Valis

9 commentaires

Vos commentaires

  • 14 juin 2014 à 11:25 | bema (#828)

    « ny kibo tsy mba lamosina ». On ne peut pas dire deux points de vue opposés mais deux réalités à affronter. Les paroles et gesticulations n’apportent rien au quotidien des gens et la diffusion sur nos ondes du déblocage de tant d’argents ne fait qu’attiser la haine des pauvres qui ne demandent que de survivre. Bonnes paroles contre survie d’où la source de diverses manipulations aussi bien d’un côté que de l’autre mais c’est plus compréhensible pour ces gens qui n’ont rien. L’impact de cette situation dans vie de tous les jours est dangereux et imprévisible. On arrive à un point où être riche ou posséder une belle voiture est devenu presque un crime. Misaotra Tompoko !

    • 14 juin 2014 à 13:44 | Jipo (#4988) répond à bema

      Bonjour .
      Un crime peut etre pas mais de la provocation pure et dure : affirmatif , ce dont ces députes se foutent magistralement , voir royalement .
      Quand à ce rakotovao, que ferait-il sans les zétranzés tant conseillés par le devin du 9/3 .
      Qu’ attend -il pour mettre en valeur ces terres que tous ses compatriotes revendiquent et reproche de les vendre ou donner aux zétranzés ?
      Les Malgaches ont toujours été auto suffisants avec leurs cultures, et n’ ont jamais eu besoin de quiconque pour planter leur pitance .
      Ces terres doivent etre rendues aux progénitures des ancêtres, par respect et en souvenir . /
      Ne pas le faire induit ses pots de vins et enrichissements frauduleux, avec abus de pouvoir , voir d’ initiés , en ce sens ils ne méritent pas leurs places .
      Refaire les mentalités : tout un programme à lui tout seul , et à la vitesse ou vont les choses , les crapules comme les crickets, ont encore de beaux jours devant eux ...

  • 15 juin 2014 à 08:12 | betoko (#413)

    Mais pourquoi on ne distribue pas ces terres à nos paysans , ceux qui en ont besoin et que l’état finance leur installation , ce que faisaient les israéliens dés 1947 justement .
    Ce dont j’ai peur que les étrangers qui vont s’occuper de nos terres deviennent propriétaires et ils vont y construire des maisons les quelles ne seront pas à la portée de tout le monde . Chez nous il est très facile de magouiller un contrat de location avec la corruption en tout genre . En tout cas j’espère que ce ne serait pas un bail de 99 ans

    • 15 juin 2014 à 10:27 | Jipo (#4988) répond à betoko

      Vous savez les beaux emphytéotiques , n’ ont jamais nui à personne , au contraire vous pouvez etre sur que le bénéficiaire va en faire quelquechose , et si le voisinage en profite, pourquoi le jalouser parcequ’ il a plus de moyens que vous pour le rentabiliser ? ( ce qui est souvent le cas , en plus d’ embaucher pas mal de monde au voisinage ) .
      pour le moment , vous en faites quoi ?

  • 15 juin 2014 à 08:52 | Vohitra (#7654)

    Madagascar, un pays toujours en proie à des luttes incessantes :

    Luttes contre le sida, le bilarzhiose, le paludisme, la corruption, la défécation à l’air libre, le travail des enfants, et maintenant la lutte des classes.

    On lutte, et on fuit après, et on refait les mêmes luttes.

    Mais il n’y a jamais eu de lutte contre l’hypocrisie à la malagasy.

    • 15 juin 2014 à 13:09 | olivier (#7062) répond à Vohitra

      Enfin un bon résumé de la situation...

      OR

  • 15 juin 2014 à 21:34 | Rakotomenatra (#6912)

    La Révolution cubaine était née des inégalités sociales : quelques propriétaires possédaient de grandes plantations de canne à sucre et tabac, sur lesquelles les pauvres travaillaient plus ou moins comme des esclaves dans leur propre pays.

    C’est exactement ce qui est craindre si on vend des terres pour l’agriculture - en plus c’est souvent (comme en Indonésie et ailleurs) pour l’huile de palme qui est tout sauf écologique.

    Fidel Castro avait exproprié les grands proprio et alloué plus de 50 ha der terres arables à chaque paysan qui le voulait. L’Etat leur a donné en plus les semences et engrais.

    Pourquoi aucun gouvernant malagasy ne n’inspire jamais de ce que d’autres ont réalisé ? On pense toujours tout connaître et ne fait strictement qu’à sa tête (bornée) !

    Et maintenant que la manne est prête à tomber, tout ce beau monde ne pense qu’à « vola », et on entend à droite et à gauche tous ces beaux mots magiques dont on sait que les bailleurs les veulent entendre : « relance de l’économie », « protection de l’environnement », « développement durable »,
    « énergies renouvelables »... sans même savoir ce que cela implique.

    On parle de « relance de l’économie » - et tracasse les compagnies qui ont survécu plus de 5 années de crise avec des contrôle fiscaux inopinés.

    On parle de « développement durable » - et n’a toujours pas de programme pour combattre les feux de brousse - et encore moins une vision pour développer quoi que ce soit.

    D’ailleurs : il faut se poser la question comment on peut développer un pays dit « pauvre » où des gens paient d’autres pour détruire, brûler, saccager du matériel et des places de travail de la valeur de millions d’Euros. Il y a des pays qui ont fait leur révolution sans ces dégâts.

    Et Energies Renouvelables ? Bon - avec un peu de créativité le pétrole et le charbon de bois sont aussi renouvelables...jusqu’à un certain point de non-retour.

    Lutte contre la corruption ? Comme d’habitude : Les nouveaux sont toujours plus cupides que les anciens...

    • 16 juin 2014 à 03:34 | Rahasimbery (#8396) répond à Rakotomenatra

       En soi, apprendre des autres n’est pas honteux, au contraire, c’est faire preuve d’ouverture. Le fait est que nous ne nous en inspirons même pas, nous nous abandonnons complètement aux autres. Nous leur avons confié la capacité au changement, la maîtrise, la responsabilité et de surcroît, l’espérance. Bel et bien, il en existe des contre-exemples mais ils sont épars, parcellaires, minoritaires et par-dessus tout, individuels. Le déficit de confiance est si profond que même, les idées les plus novatrices, les paroles les plus sages ne nous inspirent plus. Il y a toujours à redire.Pendant que les idées sont frappées d’oubli, les paroles ne joignent jamais les actes.

       Les propositions politiques, agraires par exemple, ces 50 dernières années, ressassent presque toujours les mêmes arguments technophiles, rendement par hectare, exploitation « rationnelle », une agriculture paysanne et écologique etc. Mais rien n’y fait. A croire que la réalité, la nôtre, résiste au progrès technique. Doit-on accuser le tracteur parce que le paysan a perdu la moitié de sa récolte pour cause de sécheresse et que dire du fabricant chinois, si par le plus grand des hasards, la courroie de distribution se met à lâcher. Amusons-nous à étendre cette analyse à d’autres domaines, nous aurons le même constat.
       Les demi-penseurs simiesques trouveront systématiquement les beaux mots pour comprendre cette situation. Leur performance verbale reste à ce jour inégalée : développement, lutte, démocratie, société civile, mondialisation et tous les ismes de la terre. Là, tout d’un coup, ils ne font plus preuve de discernement ; le tracteur a une âme, tout comme le paysan et le rapport qu’entretient ce dernier avec son outil est proportionnel à son degré d’évolution. Par une opération du saint esprit, le leur, ces blablateux se voient au dessus de la mêlée, tout en haut de la chaîne alimentaire. Ventre insatiable. Pures têtes, sans bras et sans cœurs.

  • 16 juin 2014 à 19:52 | andonizara (#6762)

    slt,normal be ,aiza ka ny sezany ry lerony no mahamaika azy sy nohamafisiny, mihevitra angamba fa ho voatohitra an’izany ny kibo noana ,alao hanao fa ho hitany havany eo ,amin’izay ilay raiaka lahy iry mody dia anajarany hery rajao indray no mandeha manao sesin-tany any ampita,mba mifandimbidimby eo é !!!

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