Le métier de commissaire-priseur est spécial. C’est en fait deux métiers en un car il faut d’abord être huissier de justice pour accéder au poste de commissaire-priseur. Dans tous les cas, c’est un officier ministériel nommé par le ministre de la Justice. Son domaine d’intervention est vaste, allant des procédures collectives aux saisies-ventes, successions, tutelles, et autres crédits municipaux. Il met en vente des objets d’art, des antiquités ou des articles provenant de successions, des saisies ou des entreprises. Il est le seul habilité à diriger des ventes judiciaires. Il procède également à l’expertise des meubles, des bibelots ou des marchandises et des matériels mis en vente. Les ventes effectuées par les commissaires-priseurs concernent toutes sortes de biens hormis les biens immobiliers. Ils sont rémunérés à hauteur de 6 % des prix des ventes effectuées.
Accès à la profession
Si en Europe, être commissaire-priseur nécessite un diplôme universitaire en Droit et en histoire de l’art, il en est autrement ici à Madagascar. En effet, en France, une personne doit faire trois années en Droit et deux années en histoire de l’art, pour ensuite passer l’examen d’accès au métier de commissaire-priseur dont les épreuves écrites et orales sont d’ordres juridique et artistique. Ce n’est qu’après qu’il pourra exercer cette profession. Ce n’est pas le cas dans la Grande île. Ici, il faut exercer le métier d’huissier de justice pendant au moins 5 ans pour accéder au métier de commissaire-priseur. C’est seulement après ces 5 ans qu’un huissier pourra présenter sa demande d’exercer le métier de commissaire-priseur auprès du ministère de la Justice. Il est nommé à ce poste par le ministre de la Justice après avoir prêté serment. Une grande connaissance de l’art, un bon contact avec le public et un sens de la mise en scène sont des qualités requises pour devenir un bon commissaire-priseur.
Malala
