Demande de renouvellement de passeport portant toutefois le nom d’une tierce personne bien vivante, utilisation de faux acte de naissance mais aussi fausse carte d’identité. De plus, il y a un cas de corruption d’un agent au niveau de l’ambassade d’un pays étranger à titre de 2 400 000 Ar pour obtenir une nationalité française, et donc faciliter le voyage à l’extérieur. Tels sont les chefs d’inculpation pour A.R. et son père, accusé pour complicité dans le renouvellement de passeport d’autrui. Cette histoire remonte dans les années 2001-2002. L’utilisation de ces faux-documents devaient permettre à A.R de sortir à l’extérieur et d’y vivre jusqu’en 2003 pour ses études.
Fortes amendes
La faussaire a écopé d’un emprisonnement ferme de 2 ans et son père, comme complice de 2 ans avec sursis.
Suivant le déroulement du procès, on a su que la concernée et son père n’entretenaient aucune relation avec le plaignant, le père de l’autre jeune femme qui est la vraie propriétaire du passeport et dont le nom a été usurpée. « C’est une dame appelée N. travaillant à l’ambassade qui m’a proposée de faire toutes ses démarches pour me promettre la nationalité française en payant cette somme », raconte A.R lors de son procès. Cet argument a été repris par le conseil de sa défense justifiant ainsi que celle-ci a été profitée dans sa crédulité et par sa faiblesse. Il se trouve que A.R était également victime de pression. D’ailleurs, il y avait un temps où A. R. avait parlé de rendre au plaignant les documents personnels de sa fille. Celui-ci se montrait intraitable en exigeant une forte amende s’élevant à 20 millions Ar pour le dédommager de cette usurpation du nom de sa fille dans le passeport.
