Une dizaine d’arrestations tel est le bilan non officiel de l’échauffourée de Mahamasina d’hier. La violence a gagné la foule quand aucun match n’a été joué au Stade municipal de Mahamasina. Les grilles de protection du terrain de foot ont fait les frais. Les chaises et les barres métalliques, voire les poteaux ont souffert de cette violence soudaine, expression de la colère juvénile. Apparemment, ces vandales sont constitués de jeunes qui sont (voir les photos en page 9) pour la plupart des mineurs.
Les curieux que nous avons trouvés sur place affirment avoir vu au moins dix individus amenés de force au commissariat de police du 4ème arrondissement de Mahamasina. Des personnes affirment aussi avoir vu deux personnes molestées sinon écrasées par la foule. L’un serait un homme qui aurait excité les services d’ordre, et l’autre serait un enfant pris dans les cafouillages.
Les vérifications auprès des services d’urgence de l’hôpital Ravoahangy Andrianavalona vont toutefois infirmer ces informations. Le directeur de l’établissement affirme n’avoir enregistré aucun décès, seulement trois personnes légèrement blessées. Durant l’après-midi, étaient présents sur les lieux, le préfet de police d’Antananarivo, le responsable de l’EMMOFAR Région Analamanga, le commissaire du commissariat central.
Pour ce qui est des dégâts matériels, il y a eu 2 voitures particulières incendiées. Des agents du corps des sapeurs-pompiers sont vite intervenus pour éteindre le feu, mais lorsqu’ils sont arrivés sur place, ils ont essuyé des jets de pierres. Ils ont dû alors fuir quelques instants avant de revenir terminer leur travail avec la protection des forces de l’ordre.
Dans l’enceinte du commissariat de police du 4ème , une voiture a aussi subi un jet de pierres, ce qui a brisé son pare-brise. En ce qui concerne le stade, il y a un effondrement des grilles de clôture, sans parler des destructions des chaises, et divers incendies. Lors du journal du soir de la télévision nationale, l’EMMOFAR a annoncé la blessure d’un de ses éléments. Après les échauffourées, la maison de football d’Isoraka a fait l’objet d’une mesure de sécurité particulière.
