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Editorial

Des horizons encore flous

vendredi 1er juin 2007 | RAW

La pauvreté ne cesse de croître selon les parlementaires « du dehors » tandis qu’elle est en recul selon le chef du gouvernement devant le Sénat avant hier soir. Se fondant sur les indicateurs du Madagascar Action Plan, le sénateur Reboza a donné le taux de 85% de pauvres à Madagascar alors que vers 2001-2002, il n’y avait que 75% de pauvres dans le pays. Chacune des parties a ses indicateurs.

Toujours est-il qu’au niveau mondial, on avoue que le processus d’aide au développement et la lutte contre la pauvreté enregistrent des retards par rapport aux Objectifs du Millénaire. Le groupe des pays les plus industrialisés, ou G8, ne semble pas s’en préoccuper ou n’accorde que peu d’intérêt à l’aide publique au développement ou APD.

Selon le Président de la Coordination SUD, la confédération des Ongs françaises, interrogé par un confrère de la Radio mondiale RFI, l’ensemble de l’APD a reculé de 5% environ. De plus, ce spécialiste note que de plus en plus on intègre dans l’APD, des chiffres qui sont d’une autre nature, tel l’allègement de dette. Or le processus d’allègement de dette représente près de 30 à 40% de l’aide publique aujourd’hui. Mais ce poste d’allègement de dette n’amène pas d’argent d’investissement. Et ce ne sont pas les Ongs qui créent des routes, des infrastructures de communication comme les ports ou les aéroports.

L’invité de RFI admet que l’aide publique n’a cessé d’augmenter dans les livres du Comité d’aide au développement des pays riches de l’OCDE depuis 2001 mais il est aussi vrai avoue-t-il qu’en termes réels, il n’y a pas de progrès car les allègements de dette sont comptabilisés dans l’APD. Cela n’empêche qu’il reconnaît les efforts réels de la part de quelques pays de l’OCDE dont la France, sans pour autant que les objectifs de 0,7% du PNB d’APD ne sont toujours pas observés. Actuellement, ce pourcentage pour la France est de l’ordre de 0,5% si la moyenne générale observée est de 0,30% du PNB. Aux Etats-Unis, il est dans les environs de 0,20%.

Bref, Madagascar ne peut donc compter sur les aides publiques au développement qui vont sans doute décroître. En tout cas, on n’est jamais mieux servi que par soi-même et beaucoup attendent que l’Etat considère sérieusement les objections et recommandations des groupements d’entreprises, des industriels et des hommes d’affaires locaux. La loi sur la concurrence, la transparence dans les procédures de marchés publics, les exactions dans les transactions financières voire les opérations bancaires sont autant de goulots d’étranglement qu’il faut éradiquer. Des taxes et autres impôts, sinon dans la manière de les prélever, ne sont pas toujours incitatifs aux investissements.

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