« Ventre affamé n’a point d’oreilles ». Depuis 1989, l’Union européenne a accompagné l’association « Akamasoa » de Père Pedro. « Nous essayons d’être un peu l’ami d’« Akamasoa » », devait indiquer le Chef de la Délégation européenne à Madagascar, Jean Claude Boidin.
Par l’entremise de la construction de deux cuisines aux normes dans les centres Mahatsara d’Ampomanjaka et de Mangarivotra d’Andralanitra, l’Union européenne a apporté sa contribution pour de meilleures performances scolaires. « En matière de nourriture, on pense tout de suite à l’estomac. Mais il y a également l’esprit. On pense à l’hygiène, condition pour une meilleure santé. Mais aussi l’environnement, si on veut sortir de la pauvreté. » Jean Claude Boidin a également insisté sur une autre facette : « Etudier, c’est un apprentissage. Faire la différence ».
L’Union européenne va finir l’année prochaine, le projet d’appui nutritionnel aux cantines scolaires. Le projet est mis en œuvre par l’Ong « Reggio Terzo Mondo » (RTM), avec un coût total de 600.000 euros. Dès 2006, 5 jours de repas par semaine ont été distribués à environ 5400 enfants des crèches et des écoles primaires, ainsi qu’à plus de 2100 élèves du secondaire. L’apport de l’UE couvre les 50 % des besoins énergétiques journaliers des enfants d’« Akamasoa ». Et selon les normes internationales, une cantine scolaire fournit 40% des besoins des enfants, le reste revient aux parents.
D’autre part, l’école Mahatsara incarne aujourd’hui une « école verte ». Le jardin potager, appui au développement du projet, fournit une grande partie de la sécurité alimentaire. 58 ménages ont été dotés de semences et de plants fruitiers, ainsi que de brouettes, arrosoirs, bêches et pelles pour mener à bien leur travail. En terme de budget, le projet dispose de 0,7 euro par enfant, par semaine, pour les repas à la cantine. Une contribution pour améliorer la fréquentation scolaire et le taux de réussite. Pour l’année scolaire 2006/2007, les trois meilleurs élèves de la CISCO d’Avaradrano provenaient d’Akamasoa.
