Selon des sources convergentes, des ressortissants chinois qui ne parlent ni le malgache, ni le français, ni l’anglais, ont été surpris avec leur interprète par les gardes forestiers en flagrant délit de sondage dans la réserve naturelle de l’Isalo. Apparemment ces Chinois n’étaient pas en mesure de présenter aucune autorisation ni un quelconque document officiel quant à leur mission de sondage ou d’exploration. En milieu de semaine dernière, ils ont été conduits au commissariat de police de Ranohira pour enquêtes ; mais beaucoup de nos sources et des médias sont sceptiques sur l’issue de ces enquêtes. Radio Antsiva par exemple craint ou donne l’impression que tôt ou tard, ces ressortissants asiatiques seront en possession des documents nécessaires pour poursuivre leur mission. Radio Antsiva attire l’attention sur les richesses du sous-sol malgache, non seulement dans cette partie sud de l’île – Ankililaoka, Sakaraha –, mais également dans d’autres parties, tel les terres rares d’Ampasindava.
En tout cas, plusieurs observateurs de la vie nationale réclament de la part de l’État, notamment du ministère des Mines, plus de transparence et d’informations sur les sociétés minières en activité et les sites où celles-ci travaillent car les populations des régions concernées ne savent même pas de quoi il s’agit et qui sont ces sociétés, comme si ces populations étaient moins que rien. À tort ou à raison, des chroniqueurs ne s’empêchent pas de faire le lien entre le « phénomène Remenabila » et la présence dans cette partie sud de l’île d’une société appartenant à un ressortissant thaïlandais qui dispose de grands moyens et qui s’intéresse à l’uranium, rapporte Radio Antsiva ; et c’est la raison de cet appel à l’endroit du ministère des Mines et de l’État pour la grande transparence sur les explorations et les exploitations minières dans la partie sud de l’île.
Recueilli par Bill
