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Politique

Libération des détenus politiques

De nouveau au centre des revendications

mardi 6 décembre 2011 |  1239 visites  | Valis

Le vol peu banal de la couronne de la reine Ranavalona n’a pas réussi, malgré tout, à occulter les affaires politiques. Les revendications pour la libération des détenus politiques, telle que stipulée dans la feuille de route, se font de plus en plus intenses. Les familles des détenus politiques sont allées ce lundi 5 novembre, manifester devant le ministère de la Justice à Faravohitra. Avec des banderoles à l’appui, elles ont demandé au ministre de la Justice de procéder à cette libération sans aucun procès, d’autant qu’à leur avis, nombre de ces détenus n’étaient même pas auditionnés par un juge ni passés devant le tribunal depuis leur incarcération, donc ne sont pas encore condamnés. Parmi ces manifestants, on relève d’anciens détenus politiques des faritany qui sont en train donc de réclamer la libération de leurs ex-compagnons de cellule qui se trouvent encore en prison. D’après les personnes réclamant qu’on les libère, les prisonniers politiques seraient au nombre de 51 actuellement.

Pour les observateurs et les citoyens lambda, l’on se demande pourquoi effectivement on ne les relâche pas. Pourquoi en 2009, des prisonniers politiques, voire des militaires condamnés pour crime, ont-ils été libérés sans considérations d’aucune règle de justice ni avis du tribunal ou du Parlement ?

À leur corps défendant, les autorités incriminées qui se retrouvent accusées de blocage à la mise en œuvre de la transition, se réfugient derrière le juridisme ou mettent en avant la Loi, selon que l’on soit d’un côté de la barrière ou de l’autre. En tout cas, le général Richard Ravalomanana a déclaré qu’il n’y a pas de détenus politiques. Il n’y a pas de délits politiques ; il n’y a que des politiciens qui ont commis des fautes pénales ou des délits de droit commun dans le cadre de manifestations à caractère politique et donc qui doivent répondre de ces fautes pénales ou de ces délits devant le tribunal. Pour sa part, plaçant la situation sur un plan plus politique, la ministre de la Justice, Christine Razanamahasoa, avance que la libération des détenus politiques doit suivre des procédures ; soit ces détenus doivent affronter leur procès, soit ils doivent attendre que le Parlement de transition statue sur leur sort. Le gouvernement a déjà pris les dispositions en ce sens, dit-elle, en décidant dernièrement d’inscrire dans le calendrier du Parlement l’examen de l’ordonnancement de le feuille de route, c’est-à-dire le fait de l’intégrer dans la constitution pour qu’elle ait force de loi à appliquer. Et ce sera au tour du Parlement de trancher sur les détenus qui peuvent bénéficier de l’amnistie.

En tout cas, cette libération des détenus politiques se trouve en filigrane des consultations que l’ancien président Ratsiraka continue d’effectuer au Carlton depuis son retour au pays.

3 commentaires

Vos commentaires

  • 6 décembre 2011 à 14:22 | australe (#4568)

    C est le Ministre de la Justice que l on devrait mettre en Prison pour tout les actes de corruptions qu elle a commis ne serais ce que pour le compte de son pote Alain ANDRIAMISEZA LE POSEUR DE BOMBES TOUJOURS EN LIBERTE ??????

  • 6 décembre 2011 à 17:39 | debile profond (#6180)

    le général Richard Ravalomanana a déclaré qu’il n’y a pas de détenus politiques. Il n’y a pas de délits politiques.

    Christine Razanamahasoa reconnait que la Feuille de route, en son article 16 veut la mise en place d’un climat d’apaisement dans le pays.

    alors voici la solution en signe d’apaisement et en cadeau de noël ...

    http://www.youtube.com/watch?v=tjT5MASDfj4

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