
Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Charles Rabemananjara, s’est trouvé dans l’embarras durant l’après-midi du samedi dernier à Ivandry. Après avoir présenté les condoléances du pouvoir à la famille de Herizo Razafimahaleo, les membres de la presse lui ont tendu le micro pour avoir ses réactions face au décès de l’opposant. En voyant les journalistes venus à sa rencontre, il a lancé à la cantonade qu’ « une interview n’était pas prévue », tout en s’adressant au membre du gouvernement. Puis, les cameramen et les photographes se sont mis à sa disposition pour recueillir ses déclarations. Mais une fois devant le micro et dans l’objectif des cameramen, sans attendre les questions, il a donné la parole au président du Sénat, Yvan Randriasandratriniony. Ce dernier a esquivé à son tour. Le chef du gouvernement a repris la parole et a dit : « c’est pas dans un moment si sombre que vous pouvez demander une interview ».
Pour sa part, le Président de l’Assemblée Nationale, Jacques Sylla, a déjà pris ses distances face à la presse, en laissant les autres chefs d’institution ouvrir la marche vers la sortie. Les membres de la presse venus à Ivandry étaient composés aussi bien des journalistes pro-régime que des autres catégories de journalistes. À l’opposé, les autres personnalités politiques, venues présenter leurs condoléances à la famille du défunt ont tous eu hâte d’être interviewé par les journalistes. Il y en a même, comme le SG du Monima, Gabriel Rabearimanana, qui a été très remonté contre Madagascar Tribune, pour avoir omis de prendre les réactions de son parti. « Ne croyez-vous pas que le Monima a aussi ses réactions face au décès de ce grand homme ? » a-t-il invectivé.