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mercredi 24 avril 2024
Antananarivo | 14h26
 

Editorial

Cycle infernal

mardi 23 septembre 2008 | R. C.

La rentrée des classes dans le public sonne la fin de la récré pour tous. Cette reprise est placée sous le signe du retour à la malgachisation dans l’éducation. Au plan politique, elle a pour trame l’accueil à Antananarivo, l’année prochaine, du sommet des chefs d’Etats d’Afrique. Au plan économique, l’île attend l’onde de chocs des crises financières frappant les pays du nord. Dans une autre mesure mais à l’échelle nationale, cette rentrée est marquée par la mise en place définitive des investissements miniers dans le pays. A cette aune, 2008-2009 sera différente des années précédentes. Le pays change physiquement de visage avec cet embryon d’autoroute en construction d’Ivato à Mavoloha, avec les extensions des ports de Toamasina et d’Ehoala, avec la prochaine exploitation des gisements de nickel et de cobalt d’Ambatovy et d’ilménite de Mandena, Petriky et de Sainte Luce ainsi qu’avec la sortie de terre de cet hôtel « cinq étoiles » qui va bouleverser, voire défigurer, toute la périphérique nord-ouest d’Antananarivo. Bref, le changement est sur les rails.

Mannes

Pour autant, le pouvoir ne veut pas dormir sur ses lauriers. Hier encore, le chef de l’Etat a annoncé qu’il est toujours à la recherche de bailleurs pour financer le développement du pays. Plus précisément, les projets de développement du pays. Cependant, c’est là que le bât blesse puisqu’un pays se développe, non pas parce que ses dirigeants cherchent des financements ici et là mais plutôt parce qu’ils sont capables de mobiliser ses propres énergies intérieures. Sur ce chapitre, beaucoup reste à faire à Madagascar où les salariés demeurent les seuls contribuables qui ne trichent pas avec le fisc. Mais ils ne comptent que sept cent mille individus pour dix huit millions d’habitants. Dans ces conditions, le progrès n’est pas possible quelle que soit l’enveloppe financière obtenue par le pouvoir puisqu’au lieu de contribuer au financement du développement, ces mannes importent également de l’inflation. Ainsi, tout comme les rentrées des décennies précédentes, celle d’hier ressemble à un cycle infernal.

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