Le colonel Michaël Randrianirina, a présidé hier la réunion du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) au Palais d’État d’Iavoloha. A cet occasion, il a soutenu la nécessité d’une réorganisation au sein de la justice et de l’application du système de rotation des hauts-magistrats.
« Les juges et la Justice sont les piliers dans la lutte contre la corruption » a affirmé le président de la Refondation aux membres de la CSM, cet organe qui gère le carrière des magistrats. Lors de cette réunion, le président a insisté sur un chantier majeur : la rotation obligatoire des magistrats occupant les plus hautes responsabilités. Les changements de poste devront intervenir tous les deux à quatre ans, une manière de préserver l’impartialité, de fluidifier les carrières et d’éviter les zones d’influence figées affirme le Colonel Randrianirina. Selon le chef de l’État, cette mobilité régulière est indispensable pour renforcer l’efficacité et la crédibilité de la justice.
Le colonel Michaël Randrianirina a également demandé au CSM de réexaminer les dossiers des magistrats qui auraient subis de pression ou abus sous l’ancien régime et celui des prisonniers politiques encore incarcérés.
Les membres actuels du CSM ont pris leurs fonctions en décembre 2023. Ce conseil est actuellement composé de 21 membres. Quatre d’entre eux siègent en raison de leurs fonctions, à savoir le Président de la République, le Ministre de la Justice, le Président de la Cour Suprême et le Procureur général près de la Cour Suprême. Quatorze magistrats sont élus par leurs pairs, deux membres sont des enseignants-chercheurs, et un dernier représente la Société civile.
Depuis 2020, le ministère de la justice a annoncé la réalisation de ce système de rotation et d’affectation massive au sein de la magistrature. Outre la magistrature, le corps de greffiers et celui de l’administration pénitentiaire était également concerné par cette système de rotation.
-----




