17 décembre, telle est la date annoncée hier par le président de la République malgache, pour la tenue de la concertation entre l’Etat et les chefs des partis politiques, dans le cadre de la réforme de la loi sur les partis politiques. Le chef de l’Etat Marc Ravalomanana l’a révélé hier, à Nosy Be, lors de l’inauguration d’une route dans cette ville.. « Nous allons nous concerter et concevoir quelque chose, en tout liberté », déclare le chef de l’Etat malgache.
Taquinerie
« Je fais appel à tous les politiciens ». L’affirmation est du président Ravalomanana, lorsqu’il a introduit le sujet de la réforme de la loi sur les partis politiques hier à Nosy Be. « Il s’agit d’avoir une nouvelle vision de la politique, avec plus de solidarité », selon lui. Les opinions politiques ne devraient pas diviser les Malgaches. Il promet d’écouter tout le monde, aussi bien les responsables des partis politiques, que la société civile. Et dans la foulée, il a un peu taquiné les politiciens : « Si vous n’osez pas vous exprimer, ou si vous avez peur, donnez vos idées par écrit, et transmettez-les à la Médiature de la République ».Il a même annoncé que « ce n’est pas dans les couloirs et dans les journaux qu’il faut en débattre, mais autour d’une table de discussion ».
Derniers mots
« Les derniers mots appartiennent aux parlementaires », a toutefois fait entendre hier le président de la République. « Même s’il y a une discussion sur cette réforme de la loi sur les partis politiques, c’est aux parlementaires, sénateurs et députés, de voter en dernier lieu la loi y afférente », a-t-il précisé. Le chef de l’Etat a alors invité les intéressés à se « manifester avant qu’il ne soit pas trop tard ». Une fois traduite en loi, cette réforme s’imposera à tous les partis politiques. Il a été aussi précisé que l’Etat va participer au financement des partis politiques, quoi qu’il en soit.
Dialogue. Le 25 juin de cette année, feu Herizo Razafimahaleo, fondateur du Leader Fanilo, a annoncé au Booly Frontière Ankorondrano une demande de l’opposition, pour avoir un dialogue sincère avec le pouvoir actuel. Mais le régime n’a fait aucun commentaire. Six mois après, c’est au président de la République de taquiner les membres de l’opposition si ces derniers osent participer à une discussion autour d’une table. Mais, samedi dernier, 20 partis politiques de l’opposition ont déjà annoncé ne pas vouloir aller à Iavoloha.
