« Ne reçoit plus de commandes pour les fêtes de Noël et de fin d’année ». Tel est le message écrit noir sur blanc sur la plupart des ateliers de couture. Pour dire que la période pré-festive est favorable pour les tailleurs.
Pour l’un d’entre eux situé aux environs du centre ville, les professionnels ont en tout 17 costumes à monter jusqu’à la veille de Noël dont 15 costumes pour hommes et 2 pour femmes. Quatre couturiers assurent les travaux de confection. Pendant les jours ordinaires, en moyenne, deux commandes sont reçues en un mois. Cette ruée pour les vêtements masculins s’explique par le fait que les prêts-à—porter pour homme coûtent très cher dans les magasins.
Dans les boutiques...
Dans une boutique de grande renommée, uniquement une veste est vendue entre Ar. 400 000 à 600 000. Les ensembles coûtent entre 500 000 ariary à un million ariary selon les marques parmi lesquelles figurent les « Dormeuil » et « Pierre Cardin ». Dans les maisons de couture, les dépenses sont moins chères, car la main-d’œuvre varie entre 50 000 à 80 000 ariary et, le prix du mètre de tissu s’affiche entre 4000 à 10 000 ariary au marché d’Isotry ou de Pochard.
Par contre, les femmes, elles, ont l’embarras de choix, en passant de la friperie à la couture, des magasins de produits venant de Chine aux boutiques de luxe. Les prix sont plus ou moins abordables, environ 14 000 à 30 000 Ar. pour un ensemble.
Couturières à ciel ouvert
Mais la période de fin d’année est choisie par les mères de famille pour transformer l’intérieur des maisons. La couture des accessoires d’ameublement tels les rideaux, les nappes de table au même rang que les effets vestimentaires est très fructueuse. Cette fois-ci, elle profite plus aux couturières à ciel ouvert. Selon les propos d’une couturière exerçant au Pochard, la main-d’œuvre s’élève vers les Ar. 600 à 1500 pour les draps et environ 4 000 ariary pour les couvre-lits. En ce qui concerne les rideaux, elle oscille entre 800 à 2000 Ar. par pièce, toujours selon le style et les dimensions. « Les gens préfèrent acheter les prêts-à-porter des magasins chinois au lieu d’acheter du tissu et de coudre. C’est plus pratique car ils ont l’embarras du choix et les prix sont moins chèrs ». a-t-elle souligné. En effet, les tabliers des écoliers sont les principaux que l’on fait coudre chez les couturières à ciel ouvert, outre les raccommodages.
