Au-delà des provocations de toutes sortes, le Zimbabwe tient le cap. La situation est plus claire après la proclamation des résultats des présidentielles. On voit maintenant que beaucoup de citoyens veulent changer, ou n’ont plus confiance en Robert Mugabe à cause de sa politique économique. En tout cas, les résultats du premier tour des élections présidentielles au Zimbabwe reflètent l’attitude des Zimbabwéens vis-à-vis du pouvoir en place. Ils traduisent cette volonté de changement.
Cette perception est partagée par nombre d’Africains jusqu’aux Etats-Unis. Mais tous souhaitent vivement que les ingérences étrangères cessent et qu’il faut laisser les Zimbabwéens faire leur choix librement lors du second tour.
Ceci étant et d’après nombre de citoyens universels, ces résultats sont « raisonnables » car le gouvernement zimbabwéen qui dispose de tout un arsenal de moyens aurait bien pu manipuler s’il le voulait. Ce qui n’a pas été le cas. Et ils dénoncent les tapages médiatiques de certaines chaînes de télévision mondiales américaines et britanniques qui frisent la provocation.
C’est à croire, à leur avis, que les Occidentaux dont les Britanniques, veulent à tout prix revenir au Zimbabwe et contrôler le pays, économiquement et politiquement. Des connexions sont dénoncées entre ces chaînes télévisées et des ONG qui seraient de mèche avec des perturbateurs infiltrés dans le pays.
Quoi qu’il en soit, on se rappelle des positions des Occidentaux à l’égard de la médiation du président T. M’Béki qui insistait à ce qu’on attende les résultats. Les Zimbabwéens ont donc manifesté leur maturité et ont décidé de leur propre chef de leur choix. Le pouvoir zimbabwéen en place a certes perdu, mais il y a la loi qui veut un second tour. La volonté de changement sera-t-elle confirmée ou non ? La presse et l’Etat de droit le diront.
