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Politique

Le « clash d’Iavoloha ? »

Calculs et manœuvre politique infantilisante

samedi 2 février 2013 | Valis

En écoutant le bruit qu’a fait le président de la transition à Iavoloha et la communication de la présidence de la transition par la suite, autour des textes sur le découpage électoral et le nombre de députés à élire, on se sent comme des enfants. La question primordiale n’est-elle pas la réalisation du scrutin du 8 mai ? Le calendrier électoral prévoit pour le 8 mai 2013, le premier tour des élections présidentielles. Les élections législatives ne se dérouleront que le 3 juillet 2013. Pourquoi alors le président de la transition exerce-t-il une telle pression sur le gouvernement ? Pourquoi exige-t-il que ces textes soient adoptés à la hâte avant le 8 février 2013 ?

Car il faut dire que les élections présidentielles n’ont pas besoin de ces textes sur les découpages électoraux et encore moins le nombre de députés par circonscription pour pouvoir se dérouler. On ne voit pas le lien avec le premier tour des présidentielles pour lequel l’appel aux électeurs doit être effectué le 8 février prochain. L’appel des électeurs pour élire leurs députés ne devrait intervenir que plus tard, c’est-à-dire 90 jours avant les élections législatives.

En fait, les souhaits et pressions de Andry Rajoelina sont aujourd’hui en train de diviser les formations politiques de son propre camp en plus de la fracture déjà entamée avec les « opposants » ; les uns se lèvent contre les autres et chaque camp dénonce des manœuvres et des politiques qui ne considèrent que les intérêts partisans et particuliers de certains pour ne pas dire du camp adverse. Pour beaucoup, Andry Rajoelina souhaite vraiment inverser l’ordre des élections et il veut démontrer au secrétaire général des Nations unies que le pays est prêt pour les législatives en premier, en lieu et place des présidentielles ; le gouvernement va-t-il se plier à ce jeu ? La CENIT n’a pas d’avis, elle attend son conclave des 4 et 5 février 2013. Est-elle neutre et indépendante comme on le pense ? Les textes de lois sont là, mais elle n’ose pas dire le texte et l’appliquer. Embarrassée par cette insistance du président de la transition de modifier l’ordre des élections dans le calendrier déjà établi, la CENIT renvoie la balle aux Nations unies.

Andry Rajoelina a-t-il au moins consulté les partenaires nationaux car il n’y a pas que le TGV ou l’UDR-C (aile Reboza Julien car il y a aussi maintenant l’aile Lahiniriko avec le PSDUM). Les partenaires de la communauté internationale, dont la SADC, l’Union africaine et le GIC Madagascar ont-ils été eux aussi approchés avant de s’adresser au secrétaire général des Nations unies ? car à notre connaissance, le principe de subsidiarité demeure toujours en vigueur.

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