Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
vendredi 26 avril 2024
Antananarivo | 18h55
 

Editorial

Boomerang

mercredi 14 janvier 2009 |  3446 visites  | R. C.

Le chef de l’Etat renvoie l’ultimatum du jeune maire d’Antananarivo à son auteur. Comme un boomerang. Très déterminé, il dénonce dans des termes très durs la sommation de Rajoelina Andry. Voulant montrer par là qu’il ne cédera rien, mais absolument rien, à son prédécesseur à la tête de la commune urbaine d’Antananarivo. On a vu hier, un Ravalomanana Marc très offensif et très confiant qui joue sur deux tableaux. En tant que Raiamandreny, il a déploré la bouderie du maire qui a boycotté la cérémonie de vœux d’Iavoloha, vendredi dernier. Et de rappeler à qui de droit que quelles que soient les divergences, le président de République reste et demeure l’unique détenteur de la légitimité et de la légalité populaire dans le pays. Ensuite, en homme politique aguerri, il a clairement laissé entendre qu’il était prêt à sévir ! Sans préciser le fond de sa pensée, il vient de tendre à la fois le bâton et la carotte au jeune édile de la capitale. Autrement dit, du côté du pouvoir, Rajoelina Andry a le choix entre faire amende honorable ou boire le calice jusqu’à la lie.

Rapport de force

Du côté de Mahamasina, siège de la commune urbaine d’Antananarivo, on s’est attendu peut-être à un rejet pur et simple de l’ultimatum, mais pas du tout à cette pugnacité inattendue du chef de l’Etat. Une attitude qui ne peut que bouleverser la stratégie échafaudée par le maire et son staff qui doivent aujourd’hui se mordre les doigts d’avoir mis la barre trop haut. En effet, le camp d’en face a décidé de passer à l’offensive après le culte de dimanche où la grande mobilisation tant attendue n’était pas à la hauteur des attentes des organisateurs. Certes, le stade a été rempli à ras bord mais pas assez pour faire peur. Le voilà aujourd’hui acculé à suivre sa propre logique de « va-t-en guerre » contre le pouvoir central. Elle veut que Rajoelina Andry se batte jusqu’à ce que mort, politique s’entend, s’ensuive pour obtenir la réouverture de sa station de télévision. Il ne peut en être autrement quand dans sa démarche, il a exclu, au commencement de cette épreuve, tout recours aux voies légales, notamment celle de porter l’affaire devant le tribunal jugeant, a priori, que la justice n’est pas de ce bas monde dans ce pays. Préférant visiblement dès le début le rapport de force.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS