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Politique

Un an de feuille de route

Bilan décevant

mardi 18 septembre 2012 | Valis

17 septembre 2011, 17 septembre 2012 ; un an déjà d’adoption de la feuille de route. Constat et évaluation pêle-mêle, c’est l’échec total :

- au lieu d’apaiser, c’est la cacophonie, c’est l’arrogance humiliante ou l’agressivité verbale. La feuille de route a ravivé les mésententes dans son application taxée de sélective. Beaucoup d’articles de cette feuille de route sont sujets de discorde et de disputes en raison du caractère vague de celle-ci sur les fonctions, rôles et responsabilités à la tête de l’Exécutif ;
- la création des institutions ou organes à installer dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route, est perçue comme précipitée, avec le plus souvent un parfum de forcing et d’unilatéralisme ;
- la consensualité et l’inclusivité prônées par la feuille de route ne sont pas observées comme il se doit sinon critiquées comme relevant de la subjectivité ;

Mais en face, on dit et on veut convaincre que ça marche. Les institutions de la transition sont sur pied et fonctionnent déjà ; les sièges dans ces institutions sont répartis à tous les signataires et associés de la feuille de route. On ose même avancer que les sièges des personnalités de la mouvance Zafy sont toujours là, vides, mais c’est la mouvance en question qui ne veut pas désigner les ayants droit. Comme s’il s’agissait dans cette transition, note un cadre de la mouvance, de se partager des sièges. En tout cas, on se permet d’interpeller la communauté internationale en reprochant à celle-ci de ne pas tenir parole, de ne pas respecter ses engagements, et de ne pas remplir ses devoirs inscrits dans la feuille de route.

Le fait est que le cheminement vers les élections mis en avant dans tous les discours des gouvernants, demeure en dépit de la très médiatique CENI-T toujours dans cette nébuleuse indescriptible dans laquelle sombre le paysage politique, économique et social de la Grande Île. Ce paysage est parsemé de cette insécurité sociale flagrante dans plusieurs parties de l’île, notamment dans le Sud mais aussi dans le Vakinankaratra et ailleurs dans le Nord-est ; attaques des dahalo suivies de répressions et les morts d’hommes qui s’ensuivent, alimentent ou intensifient le malaise social déjà profond provoqué par la crise. Sans plus parler de la reprise des « déplacements des stocks de bois de rose » pour s’aligner sur le Premier ministre qui refuse d’admettre avant les résultats des enquêtes qu’il a dépêchées, que les exportations ont repris.

Selon le correspondant de la Radio nationale dans le Vakinankaratra ce lundi 17 septembre, les dahalo attaquent en plein jour. Les dernières victimes ont été les communes d’Anjoma Ramartina et Ibity qui ont la semaine dernière perdu 70 zébus au total. D’autres communes se sont plaint des attaques des dahalo dans la partie sud-ouest du Vakinankaratra, tel Andriambesoa, Alakamisy Marososona et Alarobia Bemaha où les attaques des dahalo sont périodiques car elles sont espacées de deux (2) jours. Le chef de Région du Vakinankaratra déclare que des mesures ont déjà été prises et que depuis le début du mois de septembre courant, des opérations militaires ont été conduites par la Gendarmerie nationale dans la région Vakinankaratra ; mais ces opérations ne sont pas arrivées à bout des dahalo, déplorent les victimes. Les fokonolona d’Ibity déclarent connaître les sentiers empruntés par les dahalo après leurs méfaits mais faute de fusils ils ne s’aventurent pas à les pourchasser ou à leur tendre un piège. Ils préfèrent déserter leur village quand ces dahalo menacent d’entreprendre leur razzia.

Bref, c’est le désordre dans tous les compartiments sauf dans les projets présidentiels de création d’infrastructures modernes et répondant aux normes internationales. Et même cela n’est sûr car lui-même tergiverse, remarque le président du parti AME à Vohipeno qui note ses aller-retours sur sa candidature aux présidentielles ; une immaturité/habileté coupable laisse-t-il entendre.

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