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Environnement

Banque Mondiale : 52 millions de dollars de financements nouveaux

mercredi 22 juin 2011

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé ce mardi 21 juin un financement supplémentaire pour le secteur de l’environnement à Madagascar. Le financement, s’élevant à 52 millions de dollars, vient en extension du Plan environnemental III, qui était initialement prévu s’achever à la fin de l’année 2011.

Le financement soutiendra les efforts de conservation de Madagascar National Parks (MNP) dans 30 parcs nationaux et trois nouvelles aires protégées, couvrant quelque 2,7 millions d’hectares. Il se compose d’une part d’un prêt IDA de 42 millions de dollars pour une durée de 40 ans avec un différé de remboursement de 10 ans, et d’autre part d’une dotation de 10 millions de dollars au Fonds mondial pour l’environnement (Global Environment Fund - GEF).

Depuis le début de la crise politique à Madagascar, c’est le premier engagement nouveau qui est décidé au niveau du Conseil d’administration de la Banque mondiale. Cependant, le communiqué de presse venant de Washington prend soin de souligner qu’il s’agit d’une action d’urgence touchant les deux domaines d’exception (humanitaire et environnement) acceptés par rapport à la politique en vigueur vis-à-vis des gouvernements de facto.

Jamal Saghir, directeur pour le développement durable en Afrique, a déclaré : « Il est important de noter que ce financement supplémentaire a été approuvé comme une exception pour des raisons environnementales et humanitaires étant donné l’importance globale de la biodiversité de Madagascar et les besoins des communautés vivant près des parcs. Il ne s’agit pas d’un signal de réengagement de la Banque mondiale à Madagascar, mais d’un signal de notre reconnaissance que les coûts environnementaux et sociaux de l’inaction sont tout simplement trop élevés ».

« La biodiversité à Madagascar est une ressource d’importance mondiale et un bien public irremplaçable. Nous ne pouvons éviter de la protéger », a ajouté pour sa part Adolfo Brizzi, représentant de la Banque à Madagascar.

Il est aussi à noter que plus du quart des fonds (15 millions de dollars) sera consacré à la lutte contre la pauvreté dans les communautés rurales reculées aux alentours des zones protégées, où 200 000 ménages vivent en dessous du seuil de pauvreté. En outre, le financement permettra d’appuyer des sources de revenu durables comme les activités d’éco-tourisme.

Compte tenu du contexte politique local, une évaluation détaillée des risques de gestion financière a été entreprise et des mesures pour assurer le contrôle et le suivi des fonds ont été intégrées. Le financement ne sera pas fourni directement au gouvernement de Madagascar, mais sera acheminé via des entités indépendantes (Madagascar National Parks, Fondation pour les Aires protégées et la biodiversité de Madagascar). Des garanties supplémentaires ont été exigées pour s’assurer que le gouvernement de Madagascar joue son rôle dans la protection des parcs nationaux et l’application du cadre juridique qui interdit l’exploitation ou l’exportation de bois coupé illégalement. La Banque s’est réservé le droit de suspendre le déboursement si le gouvernement devait revenir sur ses engagements.

Recueilli par Patrick A.

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