Les opérateurs de télécommunication ont accepté une baisse des tarifs Internet, applicable dès cette semaine a annoncé hier le Ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications (MNDPT) dans un communiqué. Une annonce attendue par les usagers excédés par des tarifs jugés parmi les plus élevés de la région au regard du pouvoir d’achat de la population.
Cette décision résulte des échanges menés entre le ministère et les opérateurs afin d’améliorer l’accessibilité du numérique pour l’ensemble de la population, précise le communiqué. Le ministre, Mahefa Andriamampiadana, souligne que l’ampleur de cette baisse sera déterminée par chaque opérateur selon ses capacités techniques et économiques.
Il a notamment indiqué que, pour l’internet fixe, le modèle basé uniquement sur le prix du gigaoctet ne devrait plus prévaloir, car il pénalise les petits consommateurs. Il a appelé à un changement de logique, en privilégiant désormais une tarification fondée sur la qualité, la vitesse et la stabilité de la connexion, comme c’est le cas dans de nombreux pays à travers le monde. Pour l’heure, aucune confirmation officielle n’est venue des opérateurs concernés : Yas, Orange et Airtel Madagascar.
Concernant la demande émise par les opérateurs sur la suppression du droit d’accise, l’Etat rappelle ne pas s’opposer à cette mesure, sous réserve que les opérateurs démontrent qu’elle n’entraîne aucune incidence négative sur le budget national. Dans cette perspective, il leur est également demandé de réinvestir les montants économisés afin d’améliorer la qualité des services, notamment à travers la mise en place de tarifs accessibles au plus grand nombre, l’amélioration et le maintien de la vitesse de connexion, ainsi que le renforcement des investissements.
Cette annonce intervient dans un contexte de tensions récentes. Il y a quelques jours encore, la question du prix des forfaits internet a déclenché de fortes polémiques, révélant un bras de fer entre le gouvernement et les opérateurs de télécommunications. Les autorités reprochent aux compagnies de freiner la démocratisation d’Internet ; ces dernières, elles, mettent en avant leurs coûts d’infrastructure et la pression fiscale.
Reste désormais à savoir si l’accord annoncé se traduira rapidement par des baisses visibles pour le grand public — et si celles-ci seront suffisamment significatives pour apaiser une colère devenue, au fil des ans, un véritable enjeu social et politique.
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