L’entraide parcourt le monde ! L’association Fifanampiana Malagasy, en collaboration avec l’Association française CRIS (Création, Recherche, Innovations Sociales) ne s’est pas arrêtée aux manifestations au niveau national, pour marquer le soixantième anniversaire de l’insurrection de 1947. En fait, outre les diverses activités réalisées à Madagascar, l’exposition d’œuvres malagasy (peinture, bandes dessinées, écrits, caricature…), relatant l’histoire et le fondement des mouvements de 1947, qui avait déjà sillonné plusieurs régions de Madagascar, a été présentée dans des villes françaises. Comme Marseille, Avignon, Aisne, et en septembre/octobre, Dijon et Lille.
« Fol intérêt » des Malgaches
Il a fallu cet événement pour amener les familles malgaches d’Outremer à aller « explorer » leur histoire. « Le principe de famille, déjà, relate que les expatriés n’ont pas oublié pour autant leur civilisation, explique François Charpentier de CRIS. Mais aussi, que l’exposition leur a permis de mieux comprendre les événements qui, certes, ne sont pas de leur époque ». L’âme malgache est retrouvée, celle de renouer avec le passé et de construire l’avenir sur des bases connues. Parmi les visiteurs, le taux des visiteurs Malgaches s’élèverait à 40%.
Histoire occultée
Nombreux parmi les visiteurs se sont rendu compte, pour la première fois, qu’une « histoire malgache » existe. En réalité, « les Français ont toujours occulté cette partie de leur histoire, continue François Charpentier. Beaucoup de Français ignorent totalement l’île de Madagascar. Et encore moins que leur patrie avait une quelconque relation, naguère, avec cette île ».
Jean Gervais Rajaonarison, le représentant des artistes malgaches durant l’exposition, avait alors eu l’occasion d’exposer sa Grande île aux élèves du Collège et du Lycée, sous la houlette de professeurs d’Histoire. Une aubaine et pour l’artiste, et pour Madagascar.