Le corps de L., 35 ans, a été découvert sur les rives de la Sisaony le 2 mars 2006, juste à 3 mètres du domicile de la famille de D. Naturellement, ce dernier est le premier à être pointé du doigt d’être le meurtrier. Mais il avait aussi un autre complice du nom de J. de Dieu, introuvable et qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt par les autorités.
Et pour cause, le corps de la victime qui était ivre au moment de son assassinat portait plusieurs traces de blessures allant d’un polytraumatisme crânien à plusieurs oedèmes, témoignant une lutte acharnée... D’après l’autopsie, le décès remonte au 28 février 2006.
D. a nié en bloc
les accusations qui pèsent sur lui
Pour se tirer d’affaire, le principal accusé dans cet assassinat abominable argue l’inexistence de mobile du crime. D’autant plus qu’il affirme ne connaître ni le mort, ni son entourage. Il a expliqué devant les juges que l’eau du fleuve a du charrier le cadavre avant qu’il n’échoue ainsi par pure coïncidence devant chez lui. Mieux, il a avancé que les proches de la victime n’ont pas hésité à proposer 2 millions fmg pour ceux qui sont disposés à le désigner coupable. Des témoignages qui se révèlent, rappelons-le, plus ou moins cohérents. A commencer par celui de la propre fille du meurtrier.
En fait, celle-ci a raconté à sa camarade, qui n’est autre que la nièce du mort, que c’est bien son père qui a tué l’oncle de cette dernière.
Quand au second témoin, la soeur aînée de la mort, elle a affirmé que D. lui-même a fait l’aveu du crime devant les gendarmes.
Une attestation médicale semble confirmer que L. était déjà mort sur la terre ferme avant d’être jeté dans la rivière.
Une conclusion à laquelle la justice semble se ranger pour ne plus relâcher D. et son complice. Verdict du tribunal : le concerné a écopé 10 ans de travaux forcés, une interdiction de séjour et devra s’acquitter d’une amende 2,5 millions Ar. Quant à l’autre meurtrier, son complice, un avis de recherche est lancé contre lui...