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Economie

Chronique matière première

Arabica à New York, robusta à Londres : Cafés en ébullition

mercredi 27 octobre 2010 |  1612 visites 

(MFI / 26.10.10) La semaine dernière, le café était en ébullition à New York, où la livre d’arabica était au plus haut depuis treize ans, entraînée par la hausse du robusta à Londres. Elle a dépassé les 2 dollars pour la première fois depuis 1997.

La livre d’arabica a dépassé les 2 dollars pour la première fois depuis 1997, le 21 octobre dernier, à New York ! Malgré la récolte record de café au Brésil, les marchés s’inquiètent de voir que la Colombie, le premier exportateur mondial d’arabica lavé, le plus fin, ne retrouve pas cette année une production aussi abondante que ces capacités le permettraient, après deux ans de grave déficit : « 9,5 millions de sacs, ce n’est ni catastrophique, ni spectaculaire », reconnaît le ministre colombien de l’Agriculture. Mais c’est toujours un tiers de moins que la production de 2007 !

Pourtant ce qui a entraîné l’ébullition du café à New York, ce n’est pas tant la situation de l’arabica que celle du robusta, qui chauffait dans le même temps à la bourse de Londres. Le jeudi également, la tonne de robusta s’est échangée à 1 900 dollars pour la première fois depuis deux ans, du fait des inquiétudes sur la nouvelle récolte vietnamienne, avec le passage du typhon Megi.

Une hausse des cours alimentée par la spéculation

De très fortes pluies se sont abattues sur le nord du pays, mais la région caféière des plateaux a été relativement épargnée, avant que le typhon finalement ne s’éloigne vers la Chine. Ce qui fait dire à un négociant que « les marchés se sont un peu excités. La récolte vietnamienne, qui vient de commencer, s’annonce plutôt meilleure que l’an dernier. Et c’est normal qu’il pleuve en ce moment. Si les pluies avaient continué en novembre, là, cela aurait posé problème, la qualité du café aurait été moindre et il aurait été plus difficile de sortir la récolte ».

Il semble en effet que la hausse des cours ait été encore une fois alimentée par la spéculation : de nouveaux achats des fonds d’investissement et des rachats de positions à découvert. En attendant, sur le marché vietnamien, les prix reflétaient la hausse du marché à terme londonien : la tonne se négociait à 32,7 millions de dongs, soit 1 680 dollars dans la province de Daklak, c’est un record de vingt-cinq mois pour les producteurs, qui ont de ce fait accéléré le rythme de la récolte, pendant que les exportateurs signaient de nouveaux contrats pour des livraisons en décembre, plutôt que de stocker les fèves comme ils en avaient précédemment exprimé la volonté auprès du gouvernement de Hanoï.

Claire Fages

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