278 écoliers sur 349 sont victimes de la bilharziose dans une école primaire publique d’une commune rurale dans le district d’Ambato Boeny, région Boeny. C’est la découverte faite par l’inspection sanitaire durant la semaine de la santé du 26 au 30 octobre 2009 dans la Circonscription scolaire d’Ambato Boeny. Les consultations gratuites effectuées n’ont pas révélé le nombre total de personnes atteintes par cette maladie qui peut s’avérer invalidante. En effet, selon le médecin inspecteur, Liva Andrianasolo, les enfants qui souffrent de la bilharziose pissent du sang ou se plaignent de maux de tête permanents et titubent ou perdent leur équilibre. Certains cependant arrivent à se tenir debout convenablement et fréquentent l’école.
Informé, le chef de Région du Boeny, Rasoliniaina Jean Christophe Noël, a décidé d’effectuer une descente dans le district d’Ambato Boeny le 5 novembre dernier, il a offert Ar.200 000 pour permettre aux écoliers victimes de la bilharziose de se soigner car le comprimé de Praziquantel vaut Ar. 500 ; somme qui n’est pas à la portée des bourses des habitants des fokontany concernés. Par la même occasion, le chef de Région a récompensé les neuf (9) écoliers méritants d’Ambodromamy et de l’EPP Antsinjorano II. Il leur a donné Ar.100 000. Il n’a pas oublié de sensibiliser les habitants contre les feux de brousse qui sont à l’origine du changement climatique dont les conséquences sont aujourd’hui palpables car, explique-t-il, la raréfaction des pluies provoque le tarissement des « matsabory » ou marais et la concentration des microbes.
D’après le médecin inspecteur, Liva Andrianasolo, la bilharziose est une maladie issue de l’eau souillée que l’homme consomme. Faute d’avoir accès à de l’eau potable, l’homme étanche sa soif du « matsabory » ou de la rivière et des étangs. Or ces eaux servent à tout : abreuvoir pour les animaux domestiques, lessive, hygiène, cuisine. Si auparavant la bilharziose n’a pas fait autant de victimes, c’est que ces eaux étaient abondantes et les microbes diffus. Aujourd’hui, ces « matsabory » sont de plus en plus secs et la concentration des microbes de plus en plus grande.
En tout cas, le chef de Région ne s’est pas empêché lors de cette visite d’exhorter les habitants à planter des arbres pour remettre le cycle de l’eau sur les rails.
Recueilli par Valis