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Société

Prostitution

Aperçu sur le haut et le bas de gamme

mercredi 27 août 2008 | Eugène R.
Un quartier de Tsaralalàna qui est un haut lieu de cette activité.

Le cas suivant n’est pas une fiction. Il concerne une personne existante et bien réelle. Mais elle souhaite garder l’anonymat afin de respecter sa vie privée . Nadine, un nom d’emprunt, est une jeune femme au physique avenant. La trentaine largement entamée, elle conserve encore une galbe et des courbes parfaites. Bref, tous les ingrédients nécessaires pour enflammer les désirs d’un homme normalement constitué. Elle habite un quartier calme en dépit de sa proximité du centre ville. Sa maison, elle l’a hérité de ses parents. Elle semble mener une vie de princesse, à voir le temps qu’elle gaspille à boire un coup avec les ami(e) ou à faire du shopping. En sus, elle peut se payer surtout le luxe de s’acheter des vêtements très tendance. Cela sans parler d’autres obligations comme les frais de scolarité des deux filles qui étudient dans une école dirigée par des religieuses. Chez elle, une gouvernante s’occupe de ses deux filles, encore mineures. Divorcée, elle se débrouille bien pour nourrir sa progéniture. Pourtant, Nadine n’a pas de métier fixe.

Prostituée de luxe

Nadine est une prostituée de luxe. Seulement, vous ne la rencontrerez jamais dans un endroit mal famé comme Tsaralalàna par exemple. Sélective dans le choix de ses amants, son mode opératoire consiste à « recevoir » les clients chez elle. Le tarif de la passe varie entre 50 000 ariary à 100 000 ariary, voire plus selon la pratique, les bourses (sans jeu de mot) ou les relations… D’autant plus qu’on peut interpréter son manège comme une réception classique d’un cousin, d’un oncle, voire d’un neveu qui vient de loin. Même si ça commence à devenir plus voyant, les passants qui longent la maisonnée sont bien loin de soupçonner ce qui se trame a l’intérieur. Puis de nos jours, il n’y a aucun mal pour qu’une femme parle à un homme dans la rue ou ailleurs. Dans le cas de Nadine, la discrétion vaut de l’or. Parfois, elle sort avec un blanc (un vazaha), plus friqué. Mais là, elle insiste sur l’usage du préservatif, du moins selon son témoignage. Ceci explique en partie l’aisance matérielle de Nadine, certes occasionnelle, mais sûre, du moment qu’elle peut exercer encore le plus vieux métier du monde.

Concurrence des jeunettes

Tout est possible dans une grande ville comme la capitale, même cotoyer des prostituées incognito.

Comme d’autres activités informelles, la prostitution apparaît comme un secteur d’activité rémunérateur mais saturé. Généralement, elle concerne les jeunes femmes malgaches, toutes catégories sociales voire d’origines confondues. Chez nous, dans la capitale en particulier, l’arrivée massive d’adolescentes sur le marché ravive la concurrence, voire le conflit de génération. Il suffit pour cela de se rendre dans le quartier de Tsaralalàna, la nuit venue. Là, la clientèle mâle friande de chair de plus en plus fraîche a l’embarras de choix. De belles brochettes de jeunes filles offrent leurs services au mieux offrant. Le cortège de jeunes femmes « prêtes à s’envoyer en l’air » s’étoffe de jour en jour de nouvelles recrues. Mais les prostituées ont aussi leur quartier. A la Cite Lacoste par exemple, on y rencontre surtout les vieilles charrues , des véritables professionnelles. Elles proposent leur service moyennant le loyer de la maison de passe et un tarif presque forfaitaire de 10 000 ariary et plus. Les amateurs de « rondes » y sont surs de trouver chaussures à leur s pieds. On peut retrouver les mêmes types de marchandises du côté d’Andravoahangy Tsena, près des opticiens de rue ou marchands de lunettes. Ici, c’est le sexe à la minute.

Plaisirs torrides

Mais il existe aussi les prostituées dites « bas de gamme ». Pour la somme modique comprise entre 1 000 Ar à 3 000 Ar, le « mâle affamé » peut bien assouvir ses désirs primaires dans l’un de ces taudis ou règne l’ivrognerie, l’extrême misère humaine et la saleté pourrie. Mais gare au portefeuille et autres portables. Vous pouvez vous rendre à Anosy, pres de l’hôtel Carlton si le cœur vous en dit. Enfin, les prostituées dites « exotiques ». C’est le style des jeunes femmes qui n’affectionnent pas beaucoup la clientèle masculine locale. Elles se destinent alors aux clients étrangers. Ce sont généralement les plus chères car on trouve parmi elles des beautés, de véritables canons, aux allures généreuses qui promettent bien les plaisirs torrides. Au bas mot, ça se paie en devises fortes, si l’on peut s’exprimer ainsi.

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