Ce jeudi sera le dernier de 2008. Il ne reste plus qu’une semaine et nous tournons la page de l’année en cours. La 52ème semaine. Tout est allé très vite. Sur la plan politique, le dernier grand pas franchi date de quelques jours. A savoir, la décision commune des partis politiques menée par le chef de l’Etat pour l’instauration d’une loi sur les partis. On peut y lire plusieurs nouveautés mais beaucoup font une fixation sur le financement des partis par le contribuable. Est ainsi passé sous silence le fait que les formations absentes aux élections deux fois de suite se désagrègent automatiquement. Pareillement en ce qui concerne la date d’entrée en vigueur de la nouvelle loi. Les dispositions transitoires prévoient six mois à compter de son adoption par le Parlement, convoqué en session extraordinaire, début 2009, aux partis pour qu’ils entrent dans la danse. Autrement dit, les partis et formations politiques qui auront choisi délibérément de rester à l’écart de la loi seront dissous de facto.
Hors-la-loi
Au regard de cette disposition, dans le collimateur se trouvent ainsi deux formations politiques à savoir le CRN et l’UNDD. Ces deux-là, faut-il le rappeler, ont toujours nié toute légalité au pouvoir actuel depuis maintenant six ans même s’ils ont participé aux élections législatives de 2003 avec les résultats que chacun sait. Une participation synonyme de reconnaissance de la légalité du pouvoir qui a organisé ces scrutins. Zafy Albert, président du CRN, était défait à Antsiranana tandis que Rakotovahiny Emmanuel, vice-président du CRN et président de l’UNDD, a été battu à Toliara II. Dans six mois, quand la nouvelle loi sur les partis sera appliquée, le pouvoir poussera-t-il ces deux anciens responsables étatiques et leurs suiveurs dans l’illégalité, hors-la-loi ? Voilà une décision politique qui fait de 2009 une année, d’ores et déjà, exceptionnelle.
