
Le président de la République est arrivé samedi dernier, vers 10 heures du matin, après avoir assisté à la réunion de la SADC en Afrique du Sud, et à la célébration de la semaine de l’eau en Suède. Il a accordé une séance de questions-réponses à la presse. Ainsi, les journalistes lui ont demandé ses réactions face à la confiscation des recettes de la Commune Urbaine d’Antananarivo par le Trésor. Le Chef de l’Etat a répondu qu’« il faut toujours payer ses dettes ». Il a profité de cet instant pour rappeler les difficultés auxquelles le pouvoir a dû faire face pour parvenir à l’effacement des dettes de Madagascar. « Je vous suggère de ne jamais avoir de dettes », a-t-il dit à la presse. « Il est très difficile de négocier avec les créanciers », a-t-il poursuivi.
Politique politicienne
La Commune Urbaine d’Antananarivo, au début du mandat du maire Andry Rajoelina, a déjà eu droit à une demande de paiement de dette de la part de la Jirama. Face à cela, la commune a soulevé à son tour les dettes de la Jirama envers elle. Les deux parties ont ensuite trouvé un terrain d’entente. Les dettes signalées aujourd’hui sont héritées des précédents dirigeants de la commune, mais non pas de l’équipe de l’actuel maire. Mais selon le principe de la continuité de l’administration, les nouveaux responsables doivent mettre la main à la poche pour éponger les passifs de leurs prédécesseurs. Mais quand la politique s’y mêle, l’affaire devient « politicienne ».
• Les différents obstacles que la CUA a dû affronter jusqu’à maintenant :
– Les caisses vides de la Commune
– La réclamation des dettes par la JIRAMA
– L’interdiction au maire de désigner directement les chefs fokontany
– Le reclassement de la caisse de la Commune
– Absence des membres de l’exécutif au lancement de la reconstruction de l’Hôtel de ville Analakely
– Le retrait de la gestion de la gare routière d’Ampasapito