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Editorial

A titre posthume

vendredi 9 novembre 2007 | Randria N.

La dépouille mortelle d’Andriamampianina Olivier Georges plus connu sous le surnom de Toty a eu l’insigne honneur d’être veillé à la Tranompokonolona d’Analakely, à partir d’aujourd’hui, tout comme l’a été celle de Zafihita, il y a quelques mois de cela.

Nous n’allons pas polémiquer sur le droit et le privilège d’untel ou d’un autre à pouvoir accéder à ce lieu, sa mort venue.

Toutefois, il est plus que temps de dénoncer la pratique concernant les artistes à Madagascar, une pratique qui a toujours été en usage qu’elle est presque devenue une tradition.

Nous avons la déplorable habitude de ne chérir et de n’honorer nos talentueux artistes que quand ils ne sont plus là, pour ne prendre que l’exemple de ces 2 derniers qui ont été élevés au grade de chevalier de l’Ordre national Malagasy, et qui ont eu l’honneur de recevoir un hommage public à la Tranompokonolona d’Analakely.

Ne serait-il pas temps de concevoir enfin le statut des artistes afin de les intégrer, d’une façon digne de leurs talents, au sein des organigrammes du ministère de tutelle, à l’instar des intermittents du spectacle en France.
Si cela se fait, peut-être ne verrions-nous plus ces artistes obligés de se vendre pour des causes qui leur sont totalement étrangères, pour une bouchée de pain. Cette intégration devrait également mettre fin à la rapacité de certains organisateurs d’événements pour qui seul le bénéfice compte, et qui n’ont pas le moindre scrupule à les mettre aux oubliettes quand ils ne sont plus rentables.

Laissons les morts reposer en paix, loin des récupérations politiques ou autre. Qu’ils aient enfin la quiétude et la tranquillité dont ils n’ont pas pu jouir, de leur vivant.

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