La législation foncière n’est plus en adéquation avec la réalité. La mise en place de guichets fonciers auprès des communes permet de résoudre la situation, mais elle nécessite de gros investissements qui rendent le pays dépendant vis-à-vis des bailleurs. En fait, il faut investir environ 300 000 euros pour l’installation d’un guichet standard idéal. La recherche de nouveaux systèmes est ainsi de mise. En effet, certaines pratiques interdites par la loi, dont le métayage, sont appliquées par bon nombre de producteurs. Par ailleurs, de nombreux « exploitants » sont confrontés à des problèmes d’immatriculation et de mutation.
- Lourdeur administrative
En milieu rural, les procédures d’immatriculation constituent l’un des obstacles à la sécurisation foncière, du fait que les services domaniaux se trouvent à des kilomètres du village. De plus, le passage du dossier par plusieurs services techniques comme le ministère de l’Agriculture ou des Travaux publics, selon l’emplacement du lopin de terre, aggrave la lourdeur administrative. Il est noté que cette procédure d’immatriculation comporte 24 étapes.
- Portes ouvertes
En milieu urbain, les problèmes de la mutation touchent presque tous les propriétaires, nouveaux et anciens. Certains ménages s’installent pendant des années sur une propriété ayant appartenu à leurs ancêtres, mais sans avoir procédé à la mutation. De ce fait, la SIF ou Solidarité pour les Intervenants sur le Foncier, a entamé des campagnes de sensibilisation et d’information ainsi que des journées portes ouvertes qui ont permis à la population de s’exprimer.
- Plaidoyer
En outre, un atelier de concertation sur la législation foncière s’est tenu avant-hier à Anosy. Il a vu la participation de la société civile. Le recueil d’idées et de recommandations qui en est ressorti va servir d’outil de plaidoyer auprès des responsables concernés. La SIF, pour sa part, se chargera du suivi de cette réforme foncière, des stratégies adoptées et des impacts économique, politique et social qui en découlent.