Le financement public alloué aux services de santé à Madagascar demeure très bas. Des organismes internationaux l’estiment à 5 euros environ par personne et par an alors qu’un minimum de 30 euros est souhaité pour que le système puisse maintenir un personnel de santé qualifié, fournir les médicaments essentiels et pour approvisionner l’équipement adéquat. Si ce seuil de 30 euros est atteint, 90% de morts prématurés seront évités.
Cette condition sanitaire précaire explique le taux assez élevé de la mortalité infantile : 123 enfants sur 1000 meurent de fièvre, de malaria ou de diarrhée avant leur cinquième anniversaire. Elle explique également la réticence des patients à se rendre dans les établissements sanitaires pour se faire soigner : 40% seulement et le taux est encore plus bas dans le milieu rural.
Madagascar ne peut donc qu’avoir recours aux contributions des bailleurs, dans ce domaine. Autrement dit, seules les aides financières extérieures peuvent inverser cette tendance. Bailleurs multilatéraux, bailleurs bilatéraux et l’Union européenne y contribuent. Toutefois, la contribution de ces bailleurs a diminué. En 2007, la contribution des bailleurs a baissé jusqu’à 21,41 millions d’euros, contre 94,46 millions d’euros en 2004. On peut même dire que c’est une chute libre si en 2005, elle a été de 82,18 millions d’euros et en 2006 30,6 millions d’euros.