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Société

Insécurité dans le Sud

2882 dahalo convertis déposent les armes

jeudi 23 octobre 2014 | Valis

2882 dahalo ont déposé les armes suite à la série d’ « opération coup d’arrêt » Ils étaient quelque 3240 individus, dahalo et non dahalo, à se présenter devant le général Didier Paza, secrétaire d’État à la Gendarmerie nationale et la ministre de la Population, Eléonore Johasy et à proclamer leur reddition. Ces dahalo reconnaissent la puissance développée par le capitaine Faneva en charge de l’opération sur le terrain et l’efficience de la stratégie qu’il a adoptée. Ils sont convaincus que l’heure est à la reddition et la réintégration dans la vie sociale. En réalité, il faut admettre que la marge de manœuvre de ces dahalo s’est trouvée réduite car parallèlement aux traques armées, l’écoulement des butins est rendu de plus en plus difficile en raison des marchés qui sont très rigoureux. Les vétérinaires et les délégués administratifs sont réduits dans leurs manœuvres de blanchiment. Tous les éléments impliqués dans le contrôle des marchés veillent à ce que chaque tête de zébu soit justifiée par une « fiche individuelle » ou FIB. La découverte de fausses FIB a certainement porté un coup fatal au trafic. Mais on ne peut méconnaître l’adoption et l’instauration des « dina » dans les localités, communes et districts infestées par les dahalo. Le capitane Faneva a également évoqué la capacité de persuasion de la foi religieuse qu’il a développée auprès des dahalo et de leurs proches qui ont capitulé et qui ont finalement décidé de « croire » et de se soumettre.

En tout cas, la rencontre de cette communauté de « dahalo » forte de 3240 individus, tous vêtus le 21 octobre 2014 d’uniformes de couleur verte, a surpris. Ces dahalo qui sont repentis, sont-ils des prisonniers ou non ? Ils sont passés devant une commission de recensement pour contrôle des armes. Mais ils ne seront pas incarcérés. Il n’y aura pas de commission d’enquête car ils sont trop nombreux. Bref, ils demeureront impunis après avoir publiquement avoué leurs crimes. Ils ne seront cependant pas livrés à eux-mêmes car une réunion avec les bailleurs de fonds va décider des mesures d’accompagnement de cette réintégration dans la vie sociale de ces milliers d’individus repentis. Des projets en leur faveur en perspective et du travail et des financements pour les agences d’exécution des partenaires techniques et financiers et du gouvernement vraisemblablement.

4 commentaires

Vos commentaires

  • 23 octobre 2014 à 09:18 | Janah (#8465)

    Efa voky ny debany dia najanona alin’izay ny asa ! ohatran’ny mapme uhany izany hoe dahalo alandrivony dia manao tenu mitovy daholo raha tsynisy pamatsy !

  • 23 octobre 2014 à 13:50 | Jipo (#4988)

    Bravo !
    Donc pour avoir du travail, il faut commencer par voler et ensuite se rendre .
    Le crime récompensé ça c ’est du fihafavanana, dommage qu’ il ne s’ applique qu’ aux voleurs de poules, pardon de zébus...
    Quid des anciens présidents qui viennent se rendre ???
    auraient-ils un statut privilégié, ou cette rémission ne serait pas de mise ?
    Deux poids deux mesures , décidément , une logique bien singulière vita gasy assurément ...
    La reconciliation version hery enfin dévoilée, ciseaux svp !

    • 24 octobre 2014 à 02:46 | QUEMPER THIERRY (#727) répond à Jipo

      salame tompoko

      Donc il y a au moins 2882 dahalos ??? C’est grave....Donc quand votre ancien
      président revient, il y a du changement...J’espère que ce sera bénéfique
      pour vous, peuple gasy et toute la communauté malagasy, une et indivisible.
      Moi je viens depuis 10 ans à mada, et je coonnais beaucoup de gens qui sont morts à cause des dahalos..Et çà m’émeus....

  • 23 octobre 2014 à 15:14 | leclercq (#4410)

    Pour cause les zébus se font rare par contre les gros gibiers se multiplient !!

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